Stanford accusé d’avoir laissé agir « un prédateur sexuel » sur son campus
Stanford accusé d’avoir laissé agir « un prédateur sexuel » sur son campus
Un cabinet d’avocat a déposé plainte contre l’université californienne, qui serait coupable d’avoir laissé un prédateur sexuel agir sur le campus pendant plusieurs années.
Le campus de Stanford, en Californie. | Beck Diefenbach / REUTERS
L’université Stanford est accusée d’avoir tenté de dissuader des victimes de viol de porter plainte. Déjà, en juin, « l’affaire Brock Allen Turner » avait scandalisé les Etats-Unis et terni la réputation du prestigieux établissement californien. La condamnation de cet ancien étudiant de Stanford à seulement six mois de prison, pour le viol d’une étudiante inconsciente, avait alimenté les débats sur le rôle de l’université. Cette fois, l’établissement est attaquée par le cabinet d’avocat Equal Right Advocates pour avoir laissé agir un « prédateur sexuel ».
Selon le journal suisse Le Temps, l’université est accusée de négligences répétées en ayant ignoré des plaintes de victimes d’agressions sexuelles et d’avoir laissé agir un « prédateur sexuel connu » pendant plusieurs années. L’université de Stanford s’en défend : « Nous sommes en train de préparer notre réponse au tribunal, qui sera déposée ces prochains jours », a commenté le porte-parole, Brad Hayward.
Le prédateur aurait sévi entre 2010 et 2014 sur le campus, presque en toute impunité. Les instances dirigeantes de l’université auraient tenté de décourager les victimes de viol de porter plainte et auraient même questionné la tenue vestimentaire de l’une des victimes, rapporte The Guardian. « Les femmes n’auront pas un accès équitable à des études réussies tant que cette épidémie de violences sexuelles sur les campus ne prendra pas fin », dénonce l’avocate, Rebecca Peterson-Fisher.
Dans une étude destinée à prendre la mesure du phénomène de viols sur les campus, l’association des universités américaines avait révélé que 11,7 % des étudiants ont déjà fait état de rapports « non consentis » sur le campus de leur université, une proportion qui atteint même 23 % chez les étudiantes de premier cycle.