Des habitants dans les ruines d’Alep. | OMAR SANADIKI / REUTERS

L’évacuation des habitants d’Alep se poursuivait mercredi 21 décembre avec parcimonie, en raison d’une tempête de neige qui complique la sortie de la ville, quasi reconquise par les forces du régime de Bachar Al-Assad. Sous la neige, plusieurs bus sont arrivés en fin d’après-midi à Ramoussa, un quartier périphérique gouvernemental par lequel transitent les personnes évacuées, selon un correspondant de l’Agence France-Presse.

Le directeur pour le Moyen-Orient du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Robert Mardini a tweeté que « les conditions climatiques sont difficiles, et les gens sont épuisés ».

« Tous les blessés et les malades dans un état critique ont été évacués d’Alep ces derniers jours », a précisé une porte-parole du CICR, Ingy Sedky. Plusieurs milliers de personnes sont toujours en attente d’une évacuation, selon le CICR, qui estime que 25 000 personnes, civils et rebelles, ont déjà pu quitter la métropole.

« Synchronisation » avec des localités contrôlées par les rebelles

Une source militaire a expliqué que le retard dans les évacuations ces dernières 24 heures était dû à la nécessité de « synchroniser » les sorties d’Alep avec celles des villages chiites de Foua et Kafraya, assiégés par les rebelles dans la province d’Idlib, voisine de celle d’Alep.

Le processus avait été déjà bloqué le week-end dernier par des divergences sur les évacuations de ces deux localités prorégime. Selon l’agence officielle Sana, quatre bus et deux ambulances avec à bord des blessés sont sortis dans l’après-midi de Foua et Kafraya.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté lundi un texte proposé par la France, destiné à faciliter l’évacuation des rebelles et des civils de l’est d’Alep. La résolution 2328 appelle au déploiement « immédiat » d’observateurs de l’ONU et d’autres organisations pour superviser et sécuriser le transfert de ces populations hors de la métropole syrienne.