Un deuxième recours en justice vise la piétonnisation des berges à Paris
Un deuxième recours en justice vise la piétonnisation des berges à Paris
Le Monde.fr avec AFP
Une procédure est déjà engagée par la région Ile-de-France et cinq départements franciliens.
Les berges de la rive gauche de la Seine à Paris, près du pont Alexandre III, le 29 juillet 2015. | FRANCOIS GUILLOT / AFP
Officialisée en octobre, la piétonnisation des voies sur berges rive droite continue de mobiliser contre elle. Treize communes du Val-de-Marne ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris, a fait savoir jeudi 29 décembre le maire (LR) de Nogent-sur-Marne.
Le recours, daté du 28 novembre, « pointe du doigt des vices de procédure, tant sur la forme que sur le fond », a expliqué Jacques J.P. Martin, également président de l’Etablissement public territorial Paris-Est-Marne et Bois, qui regroupe les treize communes associées au contentieux.
Le groupe écologiste au conseil régional d’Ile-de-France a dénoncé dans un communiqué une attitude « irresponsable ». « Il serait préférable que les instigateurs de ce recours avancent des propositions ou des mesures concrètes pour lutter contre la pollution », demandent ces élus.
Cette procédure s’ajoute à celle déjà engagée par la région Ile-de-France et cinq départements franciliens (Hauts-de-Seine, Yvelines, Val-d’Oise, Essonne et Seine-et-Marne), pour « défaut d’étude d’impact sur la banlieue ».
« Une agression »
M. Martin considère comme « une agression » la piétonnisation votée à la fin de septembre par le Conseil de Paris en dépit de « l’avis défavorable rendu fin août par la commission d’enquête publique », un avis « consultatif » selon la Ville.
L’autoroute A4, qui borde les treize communes, « débouche sur les berges » et est « l’un des lieux les plus pollués de la région parisienne », a affirmé M. Martin, observant :
« On n’a fait que déplacer la pollution des berges vers les quais hauts. Un moratoire était nécessaire le temps de trouver des alternatives à la voiture pour les banlieusards. »
Souhaitée par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l’air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou interdit aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l’entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).