Première vistoire en 4-roues pour le Français Cyril Despres et son copilote, David Castera, le 5 janvier, à l’issue de la 4e étape entre San Salvador de Jujuy et Tupiza. | B. CREMEL / ASO

L’édition 2017 était annoncée par les organisateurs comme la plus dure de l’ère sud-américaine – débutée en 2009. La 4e étape, remportée pour la première fois en auto par le Français Cyril Despres, en est la preuve. Après l’abandon, jeudi 5 janvier, du Qatari Nasser Al-Attiyah, vainqueurs en 2011 et 2015, qui a arraché un pneu de son Toyota Hilux sur un gros caillou, deux autres figures du rallye-raid n’iront pas plus loin : l’Espagnol Carlos Sainz (Peugeot), vainqueur 2010, qui a chuté dans un fossé, et le tenant du titre moto, Tony Price (KTM), victime d’une fracture du fémur.

La 304 de Carlos Sainz-Lucas Cruz, ici le 2 janvier, trois jours avant son abandon après avoir effectué de multiples tonneaux. | A. VIALATTE / ASO

Coup dur donc pour l’Espagnol et son copilote Lucas Cruz. Lors de la spéciale qui devait les conduire à Tupiza, en Bolivie, ils ont perdu le contrôle de leur 3008 DKR et ont effectué plusieurs tonneaux avant d’attérrir dans un ravin « à 5 km de l’arrivée ». Indemne, l’équipage a réussi à rejoindre le bivouac après plus de deux heures. Mais, dans la nuit, Peugeot Sport publiait un communiqué : « Il s’avère que la somme de travail nécessaire [pour réparer la voiture] ne peut être menée dans le temps imparti. »

« Je suis évidemment très déçu de cet abandon. Nous avions un très bon rythme depuis le début du rallye au volant de la 3008 DKR. Je regrette de ne pas pouvoir concrétiser davantage ce potentiel », ajoutait le pilote et double champion du monde WRC des rallyes (1990 et 1992).

Au moment de l’accident, Carlos Sainz, 54 ans, occupait la 3e place provisoire de la spéciale longue de 416 km, à un peu plus de sept minutes de son coéquipie Cyril Despres. Ils ont finalement bouclé l’étape avec 2 h 19 min de retard sur Cyril Despres, abandonnant toute chance de bien figurer en bonne place au classement général.

Loeb et Elena quatrièmes au général

Le duo Sébastien Loeb-David Elena, leader la veille, a été le grand perdant du jour : 5e avec 22 min 13 s de retard sur Despres, il a rétrogradé à la 4e place à près de sept minutes du nouveau leader. Une contre-performance qui n’est pas à mettre au compte d’une erreur de navigation mais due à un problème de turbo.

Au général, Cyril Despres a aussi pris les commandements avec 4 min 8 s d’avance sur son compatriote et coéquipier Stéphane Peterhansel, 4e jeudi. Mikko Hirvonen complète le podium provisoire à 5 min 4 s.

Toby Price, victime d’une fracture du fémur, le vainqueur moto de 2016, quitte le Dakar à l’issue de la 4e étape, jeudi 5 janvier. | F. GOODEN / DPPI/

En moto, c’est le tenant du titre, l’Australien Toby Price (KTM,) qui a été victime d’une fracture du fémur gauche après une chute au 371e km, lors de la traversée d’un rio piégeux. Une difficulté qui n’a pas déstabilisé Joan Barreda (Honda), qui reste en tête du général même si c’est l’Autrichien Matthias Walkner (KTM) qui remporte la victoire d’étape.

L’étape de vendredi 6 janvier, longue de 692 km, dont 447 chronométrés, relie Tupiza et Oruro à une altitude moyenne 3 800 mètres, avec une pointe à 4 400 mètres en début de secteur chronométré et deux passages de dunes pour corser la partie finale. Les camions seuls parcourront 683 km, dont 438 km de spéciale.