Neuf étudiants sur dix sont satisfaits de leur cursus, selon une enquête
Neuf étudiants sur dix sont satisfaits de leur cursus, selon une enquête
Le Monde.fr avec AFP
Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur, se réjouit d’une hausse de la satisfaction des nouveaux étudiants.
Université Pierre-et-Marie-Curie, en septembre 2012. | CAMILLE STROMBONI / FLICKR
Universités, classes préparatoires, IUT… Quelle que soit la formation choisie, près de neuf nouveaux étudiants sur dix sont satisfaits de leurs études, un chiffre en hausse, selon une étude publiée jeudi 19 janvier par le ministère de l’enseignement supérieur.
En 2015, 86 % des étudiants se sont déclarés assez ou très satisfaits de leur première année d’études, un pourcentage en progression, puisqu’ils étaient 83 % en 2008 et 2002. Les titulaires du baccalauréat de 2014 qui ont choisi d’entrer en licence, à l’université, sont 82 % à apprécier le contenu de leurs études, alors qu’ils n’étaient que 76 % parmi les bacheliers 2008. « Nous avons gagné quatre points entre 1996 et 2014. C’est la rançon des efforts pédagogiques réalisés par les universités », s’est réjoui Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’enseignement supérieur.
Certaines universités ont mis en place le principe de spécialisation, qui permet aux étudiants de suivre un double cursus pendant un an, et peuvent choisir entre mathématiques et informatique ou entre psychologie et philosophie : « On peut commencer dans une discipline et finir dans une autre », explique Jean-Michel Jolion, conseiller chargé des formations du supérieur et de l’orientation au ministère.
Persistance de la reproduction sociale
Un autre enseignement est la persistance de la reproduction sociale. Thierry Mandon, secrétaire d’Etat, souligne « l’écart sur la capacité à s’orienter » en fonction des origines de l’élève. En 2015, 34 % des étudiants des classes préparatoires et 47 % de médecine, majoritairement issus de familles de classes sociales supérieures, trouvent des réponses à leur orientation généralement auprès de leurs familles. A l’inverse, ceux inscrits en STS (qui préparent au BTS), réputés plus populaires, n’ont que le lycée (47 %) comme source d’informations. « L’orientation doit devenir une matière à part entière dès la troisième pour les bacs pros, et en première et terminale », continue M. Mandon.
L’étude révèle également que la fac attire beaucoup : 79 % des bacheliers consultés ont choisi l’université. Par ailleurs, 54 % envisageaient d’atteindre au moins un bac + 5, contre 48 % en 2008. Quant à leur avenir professionnel, ils sont 51 % à être optimistes, plus précisément 65 % des mentions « très bien » le sont quand 47 % des « sans mention » le sont aussi. La majorité des bacheliers ayant obtenu une mention « très bien » se dirigent vers les classes préparatoires (40 %).
Toutefois, 5 % des jeunes consultés ont abandonné leurs cursus en cours de première année, principalement à cause d’une mauvaise orientation (61 %). Comme lors de l’étude précédente, une part non négligeable a sans doute repris ses études à la rentrée suivante.
Cette enquête a été réalisée par le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la Rrecherche (MENESR) et la sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques (SIES) à partir d’un échantillon de 18 200 jeunes issus du panel des élèves entrés en sixième en 2007.