Ce qu’il faut retenir des premiers appels de Donald Trump aux dirigeants étrangers
Ce qu’il faut retenir des premiers appels de Donald Trump aux dirigeants étrangers
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Donald Trump s’entretient pour la première fois avec plusieurs dirigeants dont Vladimir Poutine et Angela Merkel. François Hollande l’a mis en garde contre « le repli sur soi ».
Samedi 28 janvier, le président américain Donald Trump s’est entretenu pour la première fois, depuis la Maison Blanche, avec plusieurs dirigeants dont Vladimir Poutine, François Hollande et Angela Merkel. | MANDEL NGAN / AFP
Dans la série des premières fois marquant le début de son investiture, Donald Trump s’est entretenu samedi 27 janvier avec plusieurs dirigeants dont Vladimir Poutine, François Hollande et Angela Merkel. Des entretiens téléphoniques qui interviennent au lendemain d’un décret controversé sur l’immigration et l’entrée de réfugiés aux Etats-Unis, déjà attaqué en justice.
- Engagement « sans faille » des Etats-Unis à assurer la sécurité du Japon
Donald Trump a d’abord conversé samedi avec le premier ministre japonais Shinzo Abe, pour l’assurer de l’engagement « sans faille » des Etats-Unis pour la sécurité du Japon.
Le premier ministre japonais sera reçu le 10 février prochain à Washington par Donald Trump. Le nouveau secrétaire à la défense, James Mattis, se rendra également « prochainement » au Japon, allié de longue date des Etats-Unis, ajoute le communiqué.
- Trump critique envers l’Allemagne
Il a ensuite appelé la chancelière allemande Angela Merkel avec laquelle il a parlé pendant 45 minutes, selon le porte-parole de la Maison Blanche. Au terme de cet entretien, le nouveau président américain et la chancelière allemande ont souligné « l’importance fondamentale de l’OTAN ».
« Le président et la chancelière sont d’accord (pour reconnaître) l’importance fondamentale de l’OTAN dans le cadre d’une relation transatlantique plus large et de son rôle pour assurer la paix et la stabilité de notre communauté de l’Atlantique nord », souligne le communiqué de la Maison Blanche, qui précise que M. Trump se rendra en juillet au Sommet du G20 à Hambourg et qu’il recevra « bientôt la chancelière à Washington ».
Quelques jours avant sa prise de fonctions, il avait vivement critiqué Angela Merkel pour avoir commis selon lui « une erreur catastrophique » en ouvrant son pays aux migrants en 2015.
- Poutine et Trump d’accord pour « développer » des relations « d’égal à égal »
Vladimir Poutine et Donald Trump ont convenu samedi de développer des relations « d’égal à égal » en accordant la « priorité » à la lutte contre le terrorisme. Les deux hommes se sont mis d’accord pour mettre en place une « réelle coordination » contre le groupe Etat islamique en Syrie, a indiqué samedi le Kremlin.
« Des deux côtés a été exprimée une volonté de travailler activement en commun pour stabiliser et développer la coopération russo-américaine sur une base constructive, d’égal à égal et mutuellement avantageuse », a indiqué le président russe dans un communiqué à l’issue du premier entretien téléphonique des deux chefs d’Etat depuis l’entrée en fonction du président américain.
- Hollande met en garde Trump contre « le repli sur soi »
De son côté, le président François Hollande a mis en garde samedi soir son homologue américain contre « le repli sur soi ». Lors d’un entretien téléphonique, « le chef de l’Etat a mis en garde contre les conséquences économiques et politiques d’une approche protectionniste ».
Le chef de l’Etat a notamment souligné que, « face à un monde instable et incertain, le repli sur soi est une réponse sans issue ». Il a aussi « rappelé sa conviction que le combat engagé pour la défense de nos démocraties » n’était « efficace » que « dans le respect des principes qui les fondent, en particulier l’accueil des réfugiés ».
Plus tôt dans la journée, François Hollande avait donné le ton de la conversation téléphonique, en déclarant que l’Europe devait « répondre » avec « fermeté » à Donald Trump.