Scandale Volkswagen : Bosch va payer plus de 300 millions de dollars aux Etats-Unis
Scandale Volkswagen : Bosch va payer plus de 300 millions de dollars aux Etats-Unis
Le Monde.fr avec AFP
L’équipementier automobile allemand est accusé d’avoir aidé Volkswagen à dissimuler l’existence du logiciel illégal qu’il lui avait lui-même fourni.
Dans le scandale du « dieselgate » aux Etats-Unis, le groupe allemand VolksWagen entraîne dans son sillage son homologue Bosch . Alors que le constructeur automobile doit acquitter 22 milliards de dollars d’amendes et de pénalités civiles pour clore l’affaire des moteurs truqués outre-Atlantique, l’équipementier automobile a annoncé, mercredi 1er février, qu’il va, lui aussi, dédommager les automobilistes et les vendeurs de voitures d’occasion américains à hauteur de 327,5 millions de dollars (environ 305 millions d’euros).
« Bosch est parvenu avec les plaignants à un accord aux Etats-Unis sur le règlement de la majeure partie des plaintes civiles en lien avec des voitures diesel des marques Volkswagen, Audi et Porsche. »
Le groupe allemand était accusé d’avoir fourni à Volkswagen le logiciel illégal qui a permis à onze millions de voitures dans le monde de paraître moins polluantes qu’en réalité lors des contrôles ; ainsi que d’avoir aidé Volkswagen à dissimuler son existence.
Les véhicules diesel concernés par la plainte étaient des Volkswagen et des Audi équipés de moteurs 2 litres fabriqués entre 2009 et 2015, ainsi que des Volkswagen, Audi et Porsche équipés d’un moteur 3 litres et fabriqués entre 2009 et 2016.
Ce n’est pas « un aveu »
Bosch répond ainsi à « la majeure partie » des plaintes aux Etats-Unis liée à l’affaire baptisée « dieselgate », mais cet accord ne constitue « ni une reconnaissance des faits exposés par les plaignants ni un aveu de Bosch », affirme le groupe. Dans un communiqué, le directeur général de Bosch, Volkmar Denner, justifie le paiement de dédommagements aux plaignants américains :
« Nous voulons consacrer notre attention et nos ressources à la mutation dans les domaines de la mobilité et dans d’autres champs. »
Bosch compte sur une approbation définitive de la justice de cet accord au début de mai. L’équipementier avait déjà passé 650 millions d’euros de provisions supplémentaires en 2015, entre autres pour faire face à d’éventuels coûts liés au scandale. Le groupe fait toujours l’objet d’enquêtes judiciaires en Allemagne et aux Etats-Unis.