Link, dans « Zelda Breath of the Wild ». | Nintendo

Breath of the Wild, le nouvel épisode de la saga Zelda, sortira le 3 mars sur consoles Switch et Wii U. Mais pour découvrir l’aventure dans toutes ses ramifications, il faudra attendre quelques mois de plus… et débourser davantage que le prix du jeu. C’est ce qu’Eiji Aonuma, producteur de la série, a annoncé ce 14 février dans une vidéo diffusée par Nintendo.

En plus du jeu de base, les joueurs pourront aussi acquérir une extension pour 20 dollars. Du contenu supplémentaire à télécharger (downloadable content, DLC), qui se débloquera en trois étapes. Dès le lancement du jeu, le 3 mars, le DLC ajoutera au jeu trois coffres bonus, renfermant du « contenu utile » et « une chemise avec le logo Nintendo ».

Surtout, cet été, les possesseurs du DLC se verront proposer un mode de difficulté, un mode défi et de nouvelles fonctionnalités pour la carte du jeu. Et cet hiver, l’extension donnera droit à « une toute nouvelle aventure ». Nintendo précisant que celle-ci comprendra un nouveau donjon à explorer, il semblerait que le reste de l’aventure en question réutilise largement le contenu du jeu de base. Certains spéculent déjà sur le fait qu’il s’agira d’une version alternative du jeu où l’on incarnerait… la princesse Zelda, généralement confinée au rôle de la demoiselle en détresse.

Des réactions entre excès et ironie

Dans la communauté des adeptes de Zelda, les réactions ne se sont pas fait attendre. Certains joueurs se sentent floués de devoir débourser davantage que le prix d’un jeu pour découvrir tous les aspects de Breath of the Wild.

Si la pratique des DLC est désormais généralisée dans l’industrie du jeu vidéo, c’est en effet la première fois qu’un des épisodes principaux de la série propose ainsi du contenu supplémentaire payant.

« 50 livres pour Zelda, entre 15 et 20 livres pour l’extension, 40 livres pour les Amiibo : si vous voulez profiter à fond de l’expérience “Breath of the Wild”, vous allez vous faire plumer ! »

Pour certains, il s’agit davantage d’une question de principe. Pour eux, les jeux de la série Zelda doivent s’envisager comme des aventures d’un seul tenant.

D’autres s’inquiètent de la place que l’extension prendra sur le (petit) disque dur de la console.

Enfin, certains vont même jusqu’à regretter d’avoir précommandé la Switch, dont Breath of the Wild sera le principal titre au lancement.

« Il paraît que le prochain Zelda aura une extension. Je ne sais pas si je dois annuler ma précommande ou pas. »

Mais sur les réseaux sociaux, une bonne partie des joueurs semblent plutôt trouver excessives ces réactions, notant que les extensions payantes d’autres jeux ont été généralement bien accueillies :

D’autres ironisent sur les larmes supposées nombreuses et salées des joueurs scandalisés.

Plusieurs précédents

L’annonce de ces contenus additionnels payants, à moins de trois semaines de la sortie de Zelda Breath of the Wild – un jeu présenté dès 2014 – semble pour le moins maladroite. Et le fait que le mode « difficile » et les nouvelles fonctionnalités de la carte ne soient pas proposés gratuitement, ce qui est généralement le cas dans la plupart des jeux, est surprenant.

Mais cette évolution est plutôt logique. Si c’est bien la première fois qu’un des épisodes principaux de la série bénéficiera d’extensions payantes, Nintendo a adopté pour la plupart de ses autres séries ce modèle depuis des années. Sur Wii U, Mario Kart 8, Pikmin 3, New Super Mario Bros U et Super Smash Bros avaient ainsi eu droit à leurs extensions. Et sur Nintendo 3DS, c’est aussi le cas de Super Smash Bros, de Chibi-Robo ! Zip Lash, d’Art Academy, de New Super Mario Bros. 2, de Mario Golf : World Tour, de Pokémon Donjon mystère. Mais celles de The Legend of Zelda Tri Force Heroes, en revanche, étaient gratuites.