Congo : Marcel Ntsourou, ancien numéro 2 des services de renseignement, est mort
Congo : Marcel Ntsourou, ancien numéro 2 des services de renseignement, est mort
Le Monde.fr avec AFP
Le colonel, condamné à des travaux forcés à perpétuité en 2014, est décédé à la suite d’un malaise à l’hôpital militaire de Brazzaville.
Le colonel Marcel Ntsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité (CNS) du Congo, condamné à des travaux forcés à perpétuité en 2014, est décédé vendredi 17 février à la suite d’un malaise à l’hôpital militaire de Brazzaville, a appris l’AFP auprès de son avocat.
« Je confirme que le colonel Marcel Ntsourou est décédé. Son corps est en train d’être acheminé à la morgue. J’ignore ce qui s’est réellement passé parce que je n’ai pas eu accès à son dossier médical », a déclaré Me Eric Yvon Ibouanga.
« M. Ntsourou est tombé dans sa cellule vers 11 heures. Il est entré dans un profond coma. Dans le véhicule qui le conduisait à l’hôpital militaire pour une réanimation, il a vomi abondamment du sang. Il a finalement rendu l’âme », a ajouté à l’AFP une source pénitentiaire qui a requis l’anonymat.
Comme une traînée de poudre
La nouvelle de la mort du colonel Marcel Ntsourou, 60 ans, s’est répandue à travers Brazzaville comme une traînée de poudre. Aucun mouvement de panique n’a été observé à travers la ville, selon le correspondant de l’AFP sur place.
En septembre 2014, cet officier natif de Lékana (centre du Congo) avait été jugé et condamné pour « rébellion, détention illégale d’armes de guerre et de munitions, assassinat, coups et blessures volontaires et association de malfaiteurs » par la chambre criminelle de la cour d’appel de Brazzaville.
Il avait été arrêté le 16 décembre 2013 au terme de violents affrontements entre ses miliciens et l’armée, qui avaient fait 22 morts en plein centre de la capitale.
Il était tombé en disgrâce avec sa mise en cause dans l’explosion du dépôt de munitions de Mpila, quartier résidentiel de Brazzaville, qui avait fait près de 300 morts le 4 mars 2012. Dans cette affaire, il avait été détenu pendant une année et demie, puis jugé et condamné à cinq ans de travaux forcés avec sursis.