Lors de son meeting à Melbourne, le président Trump redevient candidat
Lors de son meeting à Melbourne, le président Trump redevient candidat
Le Monde.fr avec AFP
Avec un air de déjà-vu, le président Trump a fustigé la presse durant son meeting, tout en promettant de renforcer les frontières et de relancer l’emploi.
A Melbourne, Donald Trump était dans sa « seconde maison », « un Etat où nous avons vécu de belles victoires ensemble ». | JOE RAEDLE / AFP
Après avoir débarqué du Air Force One sur la chanson Proud to be an American de Lee Greenwood’s, Donald Trump a ravi samedi 18 février des milliers des supporteurs lors d’un grand rassemblement en Floride, aux airs de campagne électorale, assurant que sa présidence se déroulait « sans heurt ».
Sur ce terrain des meetings qu’il affectionne tant, le président, très à l’aise, portant une veste sur une chemise blanche, col ouvert, a d’abord laissé son épouse Melania dire le « Notre Père », la plus connue des prières chrétiennes. Il l’a embrassée, avant d’appeler sur scène l’un de ses fans pour l’enlacer et lui laisser dire « Monsieur le président, merci Monsieur! »
Fidèle à lui-même, le milliardaire au programme populiste, nationaliste et protectionniste, a donné un discours au ton combatif, voire très agressif, devant des milliers de personnes réunies dans un hangar à l’aéroport de Melbourne, en Floride.
« La Maison Blanche fonctionne tellement sans accroc, sans heurt. Croyez-moi, j’ai hérité d’un grand bazar », a lancé le successeur de Barack Obama, en écho à un tweet, sous les cris et les applaudissements de ses partisans.
Don't believe the main stream (fake news) media.The White House is running VERY WELL. I inherited a MESS and am in the process of fixing it.
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
La Maison Blanche du 45e président des Etats-Unis est secouée depuis un mois par une série de revers politiques, comme la démission de son conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, par de vives tensions avec les médias et par des fuites à répétition.
Des promesses de campagne devenues présidentielles
Dans un discours au ton et au contenu identiques à ses meetings de campagne en 2016, le président des Etats-Unis s’en est pris une nouvelle fois aux médias généralistes « malhonnêtes » qu’il accuse de propager des « mensonges », des « fausses informations ». Il a notamment cité Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis : « On ne peut plus croire ce que l’on voit dans les journaux ».
« Nous sommes un peuple libre et indépendant, nous ferons nos propres choix. Nous sommes ici aujourd’hui pour dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité », a lancé le tribun, qui a martelé son slogan de campagne « Rendre sa grandeur à l’Amérique » et qui a encore promis de sécuriser les frontières des Etats-Unis, notamment grâce à la construction d’un mur avec le Mexique et en luttant contre « le terrorisme islamique radical ».
Passant en revue ses « premiers succès » dont ceux avec l’industrie automobile, il a promis de continuer à relancer l’emploi et de proposer une réforme du système de santé dans les semaines à venir. « Nous allons abroger et remplacer l’Obamcare », a-t-il lancé, sous les applaudissements de ses supporteurs.
Donald Trump a invité un de ses fans sur scène. | JOE RAEDLE / AFP
Ces derniers étaient au rendez-vous : « J’aime notre président, il nous défend, nous le peuple », s’est exclamé Gene Huber, un vendeur de voitures de West Palm Beach, venu dans les premiers faire la queue à 4 heures du matin pour ne pas rater Donald Trump.
C’est dans cet Etat très peuplé du Sud-Est des Etats-Unis, qu’il a remporté le 8 novembre, que Donald Trump passe ce week-end prolongé, dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago qu’il a surnommée « la Maison Blanche du Sud ».