Le président américain, Donald Trump, a dit jeudi 23 février que les efforts engagés par son administration pour expulser certains immigrés clandestins des Etats-Unis était « une opération militaire », des propos contredits peu après par son ministre à la sécurité intérieure.

« Vous voyez ce qui se passe à la frontière. Soudain, pour la première fois (...) nous mettons les très mauvais gars dehors, et cela à un rythme jamais vu », a-t-il déclaré au début d’une rencontre avec des dirigeants d’entreprise à la Maison Blanche. « Et c’est une opération militaire », a-t-il ajouté.

A peine deux heures plus tard, son secrétaire à la sécurité intérieure, John Kelly, affirmait l’inverse à Mexico. Les Etats-Unis ne feront « pas usage de l’armée en matière migratoire », a-t-il dit lors d’un point de presse au côté du secrétaire d’Etat Rex Tillerson et de leurs homologues mexicains.

Des « expulsions de masse » dénoncées

Les agents des services de l’immigration (ICE) sont des civils, pas des militaires. Le département de la sécurité intérieure a autorisé mardi ces derniers à interpeller la plupart des personnes en situation irrégulière qu’ils rencontreraient dans l’exercice de leur fonction, ne faisant une exception explicite que pour les sans-papiers arrivés enfants sur le territoire, les « Dreamers ».

L’opposition démocrate au Congrès et des associations de défense des sans-papiers ont dénoncé une politique « d’expulsions de masse », un terme contesté avec force par l’exécutif.