Capture d’écran de l’application Pocket sur mobile. | Pocket

Dans un post de blog publié lundi 27 février, l’américain Mozilla, le développeur du moteur de recherche Firefox, a annoncé le rachat de Pocket. Ce service – initialement créé dans l’environnement Firefox – permet à ses utilisateurs de sauvegarder des contenus numériques pour une consultation ultérieure, même hors ligne, ainsi que de les recommander. Fondé en 2007, Pocket compte actuellement 10 millions d’utilisateurs actifs mensuels, que ce soit sur les plates-formes iOS et Android ou sur le Web. Depuis 2014, le service est décliné dans une version Premium (49,99 euros par an) qui permet notamment de débarrasser les contenus stockés des publicités.

Aucune précision n’est fournie sur le montant de la transaction. Les deux parties se montrent plus prolixes sur les motivations qui les ont poussées à ce rapprochement. Pour Mozilla Corporation – le bras armé financier de la fondation Mozilla –, cette « première acquisition stratégique » doit d’abord permettre d’accroître sa présence sur mobile.

« Ils vont mettre du carburant dans la machine »

L’ambition est également de profiter du savoir-faire de Pocket pour améliorer l’expérience des utilisateurs de Firefox, dans la continuité de l’initiative Context Graph annoncée en juillet 2016. Contre « la marée montante de la concentration [des contenus] et des prés carrés » – que favoriseraient les géants du Web – Mozilla souhaite offrir en effet une navigation moins uniformisée et plus pertinente. Un souhait qui résonne avec les propos de Chris Beard, PDG de Mozilla Corporation, sur Pocket et de son système de recommandation qui offre « une expérience en ligne sûre, autonome et indépendante ».

Pour Pocket, l’enjeu se joue au niveau des moyens apportés par Mozilla. « Ils vont mettre du carburant dans la machine », explique Nate Weiner, fondateur de Pocket sur le blog de la société. Un apport financier, évidemment, mais pas seulement. « Mozilla a des moyens extraordinaires, une ampleur mondiale, et la capacité d’étendre la diffusion de Pocket, et de nous aider à développer un produit encore meilleur, plus vite ».

Toutefois, précise-t-il, « Pocket restera une filiale indépendante de la Mozilla Corporation. Nous allons conserver nos bureaux et notre nom. Notre équipe ne change pas et notre feuille de route est plus claire que jamais ».