Portail Admission post-bac | APB

C’est une étape de plus dans l’ouverture au public de la « machine » Admission post-bac (APB), du nom de la plateforme internet qui répartit chaque année dans l’enseignement supérieur quelque 800 000 élèves de terminale et candidats en réorientation.

Dans une lettre de mission datée du 1er février adressée à Etalab, la mission qui s’occupe de la politique d’ouverture et de partage des données publiques, le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Thierry Mandon, lui demande de réfléchir aux « conditions d’ouverture d’APB ». Admission post-bac étant selon lui un « cas d’école de la nécessité de donner à voir aux usagers le contenu des logiciels qu’ils utilisent ».

Cette décision intervient près d’un an après les premiers débats autour de la transparence d’APB. En avril 2016, l’association Droits des lycéens avait menacé de porter devant la justice « l’opacité » de l’algorithme qui permet de répartir les candidats dans les différentes filières. En particulier en ce qui concerne les critères utilisés pour départager les candidats dans les licences universitaires en tension (droit, santé, sport…). Le ministère avait répondu en juin par la publication des règles générales de fonctionnement de la plate-forme, avant de dévoiler en octobre, à la demande de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) saisie par Droits des lycéens, une partie du code source de l’algorithme.

Organisation d’un hackathon

« Être transparent implique le risque de donner à voir des dysfonctionnements qui sont aussi le fruit d’un historique, écrit le secrétaire d’Etat dans un communiqué du 28 février. Mais à un moment notre responsabilité politique est de prendre le taureau par les cornes et de dire “oui, nous avons besoin de mettre les choses à plat, et oui, il faut le faire devant et avec les citoyens, précisément parce qu’ils vont nous y aider”. »

Plus précisément, voici les cinq points qu’il demande à Etalab d’étudier :

  • un plan d’action à mettre en œuvre pour ouvrir le code et, autant que faire se peut, l’explication associée ;
  • un accompagnement dans l’ouverture des données collectées par APB ;
  • une étude d’impact juridique ;
  • une évaluation des risques techniques, notamment de sécurité ;
  • l’organisation d’un hackathon, pour faire émerger des idées de services aux usagers.

Les propositions d’Etalab doivent être remises au plus tard à la fin du mois de mars.