Corée du Nord, mer de Chine orientale, commerce au menu de la visite de Rex Tillerson à Pékin
Corée du Nord, mer de Chine orientale, commerce au menu de la visite de Rex Tillerson à Pékin
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
Pékin s’inquiète comme Washington du programme nucléaire de son voisin mais estime que les Etats-Unis ont joué un rôle dans l’escalade des tensions.
Rex Tillerson pourrait évoquer la perspective de « sanctions subsidiaires » sur les banques chinoises et d’autres entreprises qui font affaire avec la Corée du Nord malgré les sanctions dont fait l’objet le régime communiste de Kim Jong-un. | © POOL New / Reuters / REUTERS
Après Tokyo et Séoul, Rex Tillerson, le secrétaire d’Etat américain, est arrivé, samedi 18 mars, à Pékin, en Chine, pour une visite délicate.
M. Tillerson doit rencontrer son homologue Wang Yi ainsi que Yang Jiechi, conseiller des affaires de l’Etat et ancien ministre des affaires étrangères. Ce dernier a rang plus élevé de Wang Yi. Il verra le président Xi Jinping dimanche. Il pourrait lui remettre une invitation à venir rendre visite à Donald Trump dès le mois prochain aux Etats-Unis.
Vendredi, Rex Tillerson a annoncé en Corée du Sud que la diplomatie de la « patience stratégique » vis-à-vis de Pyongyang avait vécu et qu’une série de mesures étaient à l’étude pour aborder différemment la question nord-coréenne. Il a bien fait comprendre que l’option des représailles militaires était sur la table.
Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi sur Twitter que la Corée du Nord se « conduisait très mal ». Il a accusé la Chine de ne pas en faire assez pour résoudre la crise à propos du programme d’armement de son allié et voisin.
Rex Tillerson pourrait évoquer la perspective de « sanctions subsidiaires » sur les banques chinoises et d’autres entreprises qui font affaire avec la Corée du Nord malgré les sanctions dont fait l’objet le régime communiste de Kim Jong-un.
Nombreux dossiers en suspens
Le quotidien Global Times, géré par l’Etat chinois, déclare samedi dans ses colonnes qu’il est de l’intérêt de la Chine de stopper les ambitions nucléaires de la Corée du Nord mais qu’isoler complètement le pays n’est pas faisable.
Pékin a annoncé le mois dernier qu’il suspendait ses importations de charbon de Corée du Nord, coupant une importante source de revenus pour ce pays, qui a en réaction accusé son allié de « danser sur la petite musique des Etats-Unis ». Pékin s’inquiète comme Washington du programme nucléaire de son voisin mais estime que les Etats-Unis ont joué un rôle dans l’escalade des tensions.
Outre le dossier nord-coréen, les questions commerciales, de Taïwan et les revendications maritimes de Pékin sur la mer de Chine du Sud, pourraient se retrouver au menu des discussions qu’aura le secrétaire d’Etat Rex Tillerson avec les autorités chinoises.