L’UE met en demeure les réseaux sociaux de faire le ménage dans les publicités mensongères
L’UE met en demeure les réseaux sociaux de faire le ménage dans les publicités mensongères
La Commission européenne a donné un mois aux entreprises pour clarifier leurs règles.
Bientôt fini les escroqueries sur « l’iPhone à 1 euro » ? La Commission européenne a mis en demeure, vendredi 17 mars, les réseaux sociaux de prendre de nouvelles mesures pour limiter les offres publicitaires trompeuses sur leurs plates-formes. La Commission affirme qu’un nombre croissant d’utilisateurs des réseaux sociaux saisissent les régulateurs de la concurrence des pays de l’Union européenne (UE), principalement pour des escroqueries qui ne respectent pas la loi (impossibilité de se rétracter, « essais gratuits » qui comportent en réalité un abonnement payant…).
« Compte tenu de l’importance croissante des réseaux sociaux en ligne, il est temps de veiller à ce que nos règles européennes strictes, qui sont là pour protéger les consommateurs contre les pratiques déloyales, soient respectées dans ce secteur. Il est inacceptable que les consommateurs de l’Union puissent uniquement saisir une juridiction californienne en cas de litige », écrit la commissaire européenne chargée de la justice, des consommateurs et des égalités des genres, la Tchèque Věra Jourová dans un communiqué.
iPhone ou iPad « à 1 euro »
« Les entreprises de médias sociaux doivent aussi davantage contre-attaquer face aux escroqueries et fraudes qui sévissent sur leurs plates-formes. (…) A partir d’aujourd’hui, les entreprises de médias sociaux disposent d’un mois pour proposer des solutions afin de se mettre en conformité avec la législation de l’UE. »
Parmi les exemples de pratiques dénoncées par la Commission, les publicités mensongères proposant des iPhone ou iPad « à 1 euro ». Très présentes sur le Web, ces publicités conduisent vers un vrai jeu-concours, « mais étaient associées à un abonnement de longue durée caché, pour plusieurs centaines d’euros par an », note la Commission.
Au passage, la Commission européenne épingle aussi plus largement les pratiques des réseaux sociaux de droit américain, et estime notamment que « la résiliation d’un contrat [la fermeture d’un compte, par exemple] par les opérateurs de médias sociaux devrait être régie par des règles claires, et non pas décidée de manière unilatérale sans raison ».