L’intersyndicale espérait être reçue de nouveau lundi après une réunion de plus de trois heures vendredi, au cours de laquelle la direction a refusé d’aller au-delà de 1 % d’augmentation, selon les syndicats. Ceux-ci demandent 1,4 %. | PATRICK HERTZOG / AFP

Une majorité des personnels des wagons-bars TGV, employés par le prestataire de la SNCF Newrest, étaient toujours en grève lundi 4 avril, a-t-on appris de sources syndicales. Le mouvement, lancé mercredi à l’appel d’une intersyndicale CFDT, CGT, SUD et FO pour réclamer des conditions de travail améliorées et une hausse « décente » des salaires, était encore « massivement suivi », selon Moïse Cissoko, délégué syndical CFDT.

Selon lui, 70 % des employés à la gare Montparnasse à Paris suivaient le mouvement lundi, 63 % à la gare de Lyon, 80 % à Marseille et Montpellier, 85 % à Lille. FO recensait de son côté 60 % de grévistes en moyenne sur l’ensemble des gares. La filiale Newrest Wagons-Lits, spécialisée dans les services de restauration aérienne et ferroviaire, emploie actuellement 1 400 personnes en France, selon les syndicats.

Proposition de la direction jugée insuffisante

L’intersyndicale espérait être reçue de nouveau lundi après une réunion de plus de trois heures vendredi, au cours de laquelle la direction a refusé d’aller au-delà de 1 % d’augmentation, selon les syndicats. Ceux-ci demandent 1,4 %.

« Hormis les augmentations de salaire, les salariés font grève pour leurs conditions de travail, de plus en plus désastreuses, et un management de plus en plus rude sous l’impulsion du nouveau directeur général arrivé en novembre », souligne Ronald Dufresne-Almendro, délégué SUD-Rail.

« On demande toujours plus aux commerciaux qui travaillent à bord des trains sans avoir aucun avantage SNCF », ajoute le délégué, favorable à « une intégration » dans le groupe public ferroviaire. L’entreprise n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP depuis le début du conflit.

En février 2015, une précédente grève, motivée par des revendications similaires, avait duré plus d’une semaine. Depuis, l’arrêt de la restauration « à la place » proposée aux professionnels voyageant en première classe des TGV a conduit à un plan de départs volontaires concernant une centaine de personnes.