Un homme et sa fille se tiennent au milieu des dégâts causés par la coulée de boue à Mocoa, en Colombie, le 4 avril. | LUIS ROBAYO / AFP

Selon un nouveau bilan officiel publié mercredi 5 avril, la coulée de boue qui a dévasté la ville amazonienne de Mocoa, dans le sud de la Colombie, dans la nuit de vendredi à samedi a fait au moins 290 morts et 332 blessés. L’Institut de médecine légale a précisé que 186 cadavres ont déjà été identifiés.

Le ministre de la défense, Luis Carlos Villegas, chargé de la reconstruction à Mocoa, a assuré que 2 800 personnes environ, soit 500 à 600 familles, ont été hébergées dans cinq centres. Mais la coulée de boue a affecté au total près de 45 000 habitants selon la Croix-Rouge qui faisait également état lundi de 220 disparus. L’agglomération de Mocoa compte environ 70 000 habitants, selon la gouverneure du Putumayo Sorrel Aroca.

Problèmes de pillage

Selon les autorités judiciaires, une enquête a été ouverte pour déterminer quelles mesures « préventives ou correctives » auraient du être prises pour éviter la catastrophe. Le pillage est devenu un problème dans certains secteurs de la ville. Des personnalités locales ont d’ailleurs pressé le gouvernement de déployer davantage d’effectifs policiers et militaires pour sécuriser le secteur et prévenir les actes de pillage des maisons abandonnées.

Les quartiers les plus affectés de cette agglomération de quelque 70 000 habitants sont peuplés de déshérités chassés de chez eux par la guerre qui s’est poursuivie pendant des décennies entre Bogota et la guérilla.

A Mocoa, les habitants enterrent leurs proches tués par la coulée de boue