Les assistants parlementaires réclament « un véritable statut » aux candidats à la présidentielle
Les assistants parlementaires réclament « un véritable statut » aux candidats à la présidentielle
Dénonçant le climat délétère des affaires, les syndicats de collaborateurs veulent clarifier « l’usage du crédit alloué aux parlementaires », qu’ils estiment indispensable au « bon fonctionnement de la démocratie ».
Alors que les soupçons d’emplois fictifs visant notamment François Fillon donnent une mauvaise image de leur profession, les syndicats de collaborateurs parlementaires ont adressé, jeudi 6 avril, une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle pour réclamer « un véritable statut ». Cette situation met en lumière « les conséquences délétères d’un vide juridique qui n’a que trop duré », ajoutent-ils.
Après l’affaire des emplois présumés fictifs de l’épouse de François Fillon et de deux de ses enfants comme collaborateurs parlementaires, le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux a dû démissionner, le 21 mars, à la suite des révélations sur des CDD de collaboratrices parlementaires accordés à ses deux filles adolescentes.
Dans leur courrier – cosigné par les syndicats CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, Solidaires, UNSA et l’Association de gauche des assistants parlementaires du Sénat (AGAP) –, les organisations de collaborateurs réaffirment que les tâches des 3 500 assistants des deux chambres « sont bien tangibles » et qu’ils sont « indispensables au bon fonctionnement de la démocratie ».
« Absence de transparence »
« L’absence de transparence est une source de dérives comme nous pouvons le constater », écrivent-ils, estimant que « seul un statut » permettrait de « clarifier l’usage du crédit alloué aux parlementaires » et d’« instaurer une gestion des ressources humaines moderne, digne d’un Parlement du XXIe siècle ».
Les organisations réclament, outre « l’élaboration d’un véritable statut », la « mise en place d’instances collectives représentatives du personnel » ou encore l’adoption de « la procédure du licenciement pour motif économique » en fin de mandat.
« Nous considérons qu’il n’est plus possible d’attendre la session extraordinaire de l’été 2017, avec le risque de reprendre à zéro des discussions qui ont déjà pris bien trop de temps. C’est pourquoi nous vous demandons en tant que candidat à la présidence de la République de vous engager clairement dans ce dossier », écrivent-ils.