La prison de Fleury-Mérogis bloquée à partir de lundi
La prison de Fleury-Mérogis bloquée à partir de lundi
Le Monde.fr avec AFP
Les surveillants pénitentiaires de la maison d’arrêt protestent contre l’agression de six gardiens. Leurs syndicats réclament notamment une fouille générale de la prison et des effectifs supplémentaires.
Deux cent surveillants, personnels de santé, conseillers d’insertion et de probation, étaient réunis devant l’enceinte de la prison, au lendemain d’une bagarre lors de laquelle six gardiens de la prison ont été blessés par huit détenus mineurs. | BERTRAND GUAY / AFP
Les surveillants pénitentiaires de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis dans l’Essonne comptent bloquer la plus grande prison d’Europe lundi 10 avril à partir de 19 h 30, pour protester contre l’agression de six gardiens. Le maire de Fleury-Mérogis, David Derrouet (divers gauche), et le député de l’Essonne Malek Boutih (PS) ont assuré les surveillants de leur soutien devant la prison vendredi.
Vendredi, 200 surveillants, personnels de santé, conseillers d’insertion et de probation, s’étaient rassemblés devant l’enceinte de la prison, au lendemain d’une bagarre lors de laquelle six gardiens de la prison avaient été blessés par huit détenus mineurs.
Les syndicats, excédés par cette agression dans une prison remplie à 180 % de sa capacité et où il manque près de 150 fonctionnaires, ont décidé de bloquer l’accès à l’établissement. Ce blocage, qui doit durer toute la nuit dans un premier temps, « est reconductible », a déclaré Olivier Legentil, du syndicat UFAP-UNSA Justice (majoritaire).
Manifestations à Fresnes et Bois-d’Arcy
Les syndicats de surveillants veulent obtenir une rencontre avec la direction de l’administration pénitentiaire. Ils réclament notamment une fouille générale de la prison, des effectifs supplémentaires et l’abrogation de la législation qui les oblige à justifier les fouilles à nu de détenus.
Ces derniers jours, des manifestations ont eu lieu devant les établissements de Fresnes (Val-de-Marne) et de Bois-d’Arcy (Yvelines), pour protester contre l’agression de deux de leurs collègues, devant chez eux ou sur le chemin du travail.