Iran : plus de 1 600 candidats à l’élection présidentielle
Iran : plus de 1 600 candidats à l’élection présidentielle
Le Monde.fr avec AFP
Toutes ces candidatures animent le débat public mais doivent néanmoins être validées avant le 27 avril par le Conseil des gardiens de la constitution, contrôlé par les religieux conservateurs.
Quelque 1 636 candidats, dont 137 femmes, se sont inscrits pour la présidentielle iranienne du 19 mai prochain, ont rapporté samedi 15 avril les médias iraniens.
A la dernière minute, l’actuel maire conservateur de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf, et le 1er vice-président iranien Es-Hagh Jahanguiri, se sont inscrits. Âgé de 55 ans, M. Ghalibaf est l’une des cinq personnalités choisies par les conservateurs pour représenter ce camp au scrutin présidentiel. Ces derniers se sont mis d’accord pour présenter un candidat unitaire contre M. Rohani.
Mohammad Bagher Ghalibaf a déjà échoué à deux reprises lors de précédentes présidentielles, notamment en 2013 lorsqu’il est arrivé second derrière Hassan Rohani. Il a promis de créer « cinq millions d’emplois et de multiplier par deux et demi les revenus » des Iraniens s’il était élu.
Vendredi, le président modéré sortant Hassan Rohani et le principal candidat conservateur, le religieux Ebrahim Raissi, s’étaient déjà enregistrés. Mercredi, c’est l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad, dont la réélection avait été vivement contestée en 2009, qui a surpris le pays en annonçant sa candidature.
Peu de candidatures pourraient êtres validées
La participation de Es-Hagh Jahanguiri, le 1er vice-président de Hassan Rohani, a été une surprise. « Moi et Rohani, nous sommes côte à côte », a-t-il toutefois déclaré après son enregistrement.
Agé de 60 ans, ce réformateur est un proche du président Rohani, dont il défend le bilan. Sa candidature pourrait être une manière de se positionner pour la présidentielle de 2021. Elle peut aussi être une éventuelle alternative si jamais M. Rohani est disqualifié par l’organe qui valide les candidatures.
Toutes ces candidatures animent le débat public mais doivent néanmoins être validées avant le 27 avril par le Conseil des gardiens de la constitution, contrôlé par les religieux conservateurs. Lors des précédentes présidentielles, le Conseil avait approuvé seulement une demi douzaine de candidats, mais aucune femme jusqu’à maintenant.