Des intellectuels germaniques portent leur regard sur la campagne électorale française. | Serguei

Ce dossier spécial est un projet commun du Monde avec l’hebdomadaire allemand Die Zeit.

Ces deux journaux ont demandé à des intellectuels germaniques de porter leur regard sur la campagne électorale française.

Plusieurs de ces contributions, interventions et analyses politiques, ainsi que de nombreuses autres, vont être publiées aussi bien en France qu’en Allemagne avant l’élection présidentielle, symbolisant la volonté d’établir un échange d’idées et un dialogue critique entre les deux pays.

A lire sur le sujet :

Peter Sloterdijk : « Français, n’éteignez pas les Lumières ! », propos recueillis par Nicolas Truong. Pour le philosophe, le « carnaval » de l’élection présidentielle française prouve que la Constitution de la Ve République n’est pas adaptée au XXIe siècle et que le vote utile est plus nécessaire que jamais dès le premier tour afin de préserver l’idéal européen.

Jürgen Habermas : « Une rupture dans l’histoire de la République française ». Dans un entretien, le philosophe allemand voit dans l’éventuelle victoire d’Emmanuel Macron la possibilité de faire voler en éclats l’opposition sclérosée entre la droite et la gauche et d’endiguer en partie l’essor du Front national.

« Les Français savent lutter contre l’accélération néocapitaliste de leurs vies », par Wolfgang Streeck, sociologue, ancien directeur de l’Institut Max-Planck de Cologne). Le sociologue allemand estime que la France est coincée entre une « marionnette de l’industrie financière » et une « prédicatrice de la haine ».

« La douce France, c’était un bien beau rêve », par Michael Krüger, éditeur et écrivain). L’écrivain estime que l’idéal cosmopolite français est battu en brèche par Marine Le Pen et François Fillon, accompagnés par certains intellectuels aux propos intolérants.

« Les Français, le peuple d’Europe le plus difficile à gouverner », par Martin Walser. L’écrivain allemand souligne que M. Macron peut se prévaloir d’une trajectoire personnelle que les Allemands ne peuvent qu’envisager avec une admiration teintée de jalousie.

A lire aussi :

L’Allemagne prend au sérieux la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen, par Thomas Wieder.

A Berlin, Benoît Hamon rencontre Angela Merkel et reçoit le soutien de Martin Schulz, par Bastien Bonnefous.

« Macron à Berlin, c’est regardez comme je fais président », par Thomas Wieder.

En Allemagne, le conservateur Schäuble lâche Fillon pour Macron, par Thomas Wieder.