En Belgique, un dirigeant de la gauche radicale agressé au couteau
En Belgique, un dirigeant de la gauche radicale agressé au couteau
Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, Correspondant)
Le député du Parti du travail de Belgique Raoul Hedebouw, légèrement blessé, a été transporté à l’hôpital après avoir prononcé son discours à l’occasion du 1er Mai.
Raoul Hedebouw, député du PTB (Parti du travail de Belgique), monte dans une ambulance après avoir été poignardé lors d’un rassemblement pour le 1er Mai à Liège. | NICOLAS LAMBERT / AFP
Raoul Hedebouw, l’un des leaders de la gauche radicale belge, a été agressé au couteau, lundi 1er mai, à Liège, par un individu qui l’a poignardé à la jambe. Le député du Parti du travail de Belgique (PTB), légèrement blessé, a été transporté à l’hôpital après avoir pu, toutefois, prononcer son discours à l’occasion du 1er Mai. Il a immédiatement reçu le soutien des élus du Parti socialiste, rassemblés à un autre endroit de la ville, et du premier ministre fédéral, le libéral Charles Michel, qui a condamné toute forme de violence à l’encontre des politiques.
L’agresseur, âgé d’une cinquantaine d’années, a été arrêté par la police. Il aurait dénigré le parti de M. Hedebouw et était porteur d’un papier reprochant à ce dernier de ne pas avoir répondu à l’un de ses courriers.
« Retourner aux vraies valeurs de la gauche »
Le meeting du PTB s’est toutefois déroulé normalement après que M. Hedebouw eut rassuré ses partisans. « Il en faudra plus pour nous faire taire », a déclaré le jeune élu, proche de Jean-Luc Mélenchon et de La France Insoumise, qui a salué l’émergence d’une « nouvelle gauche » dans toute l’Europe. « Un vent traverse l’Europe pour retourner aux vraies valeurs de la gauche », a-t-il lancé.
Lors de son intervention, M. Hedebouw a réclamé la semaine de travail de trente heures avec le maintien du salaire et un plan anti-burn-out, pour pallier les difficultés que rencontrent, selon lui, de plus en plus de travailleurs belges.
Le PTB, formation issue à l’origine de l’extrême gauche maoïste, a le vent en poupe, en Wallonie surtout. Un récent sondage le créditait de plus de 20 % des voix et affirmait qu’il supplanterait actuellement le PS de l’ex-premier ministre Elio Di Rupo et de Paul Magnette, le ministre président de la Wallonie.