Ankara ne rompra pas avec l’UE, selon le chef de la diplomatie turc
Ankara ne rompra pas avec l’UE, selon le chef de la diplomatie turc
Le Monde.fr avec AFP
En visite à Bruxelles, Omer Celik a rencontré Federica Mogherini, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères, et tenté d’apaiser les tensions.
Un drapeau européen et un drapeau turc devant un hôtel, à Istanbul, le 4 mai 2016. | Murad Sezer / REUTERS
La Turquie va continuer à pousser en faveur de son adhésion à l’Union européenne, a déclaré mercredi 10 mai le ministre des affaires européennes turc, Omer Celik. Premier haut responsable d’Ankara à se rendre à Bruxelles depuis le référendum du 16 avril, M. Celik assure qu’« il n’est pas question de rompre les relations avec l’UE ». Il a souhaité « une nouvelle ère de relations plus étroites » entre les deux parties.
Les relations diplomatiques entre Ankara et Bruxelles se sont pourtant dégradées depuis le coup d’Etat avorté de juillet 2016 en Turquie. Le 2 mai, le président Recep Tayyip Erdogan avait même sommé l’UE de relancer ces négociations, faute de quoi son pays serait prêt à dire « au revoir » à l’Union.
Relations tendues
La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, avait récemment rappelé à la Turquie ce qu’elle devait faire pour que celles-ci redémarrent, citant une liste de « critères » allant des droits de l’homme aux « bonnes relations de voisinage » en passant par le respect des « libertés fondamentales ».
Le processus d’adhésion d’Ankara à l’UE est actuellement dans les limbes et des progrès semblent improbables à court terme. Depuis le début officiel des pourparlers, en 2005, 16 chapitres sur 35 ont été ouverts, le dernier en juin 2016.
Par ailleurs, les Européens sont liés à la Turquie par un accord migratoire sans précédent, conclu en mars 2016. Celui-ci a permis d’endiguer depuis un an le flux de migrants arrivant sur les côtes grecques de la mer Egée.