La Corée du Nord procède à un nouveau tir
La Corée du Nord procède à un nouveau tir
Le Monde.fr avec AFP
Ce tir intervient quelques jours après l’élection de Moon Jae-in comme président de la Corée du Sud. Le projectile pourrait être un missile balistique.
« L’armée nord-coréenne a procédé au tir d’un projectile non identifié à partir de sa base de Kusong, dans la province du Nord Pyongan », a déclaré un haut représentant de l’armée sud-coréenne dans un communiqué dimanche 14 mai, sans donner plus de détail. Selon Yonhap, l’agence de presse sud-coréenne, cependant, ce projectile serait bien un missile balistique.
Le missile a été lancé depuis la base de l’armée nord-coréenne à Kusong, dans la province du Nord Pyongan, vers 5 h 30 (21 h 30 samedi à Paris), et a parcouru environ 700 km. Lors du précédent tir réussi par le régime de Pyongyang, en février, depuis la même base de Kusong, le missile avait parcouru la distance de 500 km.
« La Corée du Sud et les Etats-Unis sont en train de procéder à des analyses pour avoir plus d’informations sur ce missile », précise le communiqué.
« Une grave menace »
Le premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié ce tir de « totalement inacceptable », parlant d’une « grave menace » pour Tokyo. « Nous protestons fermement contre [ce tir de] la Corée du Nord », a-t-il insisté. Selon le chef de cabinet du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, le missile tiré par l’armée nord-coréenne a volé environ 30 minutes avant de s’abîmer dans les eaux de la Mer du Japon, entre le Japon et la péninsule coréenne.
Il s’agit du deuxième tir de missile par le régime de Pyongyang en environ deux semaines, et du premier depuis l’élection de Moon Jae-in au poste de président sud-coréen cette semaine. Le nouveau chef de l’Etat sud-coréen devrait avoir une réunion d’urgence avec ses conseillers à la sécurité, a précisé son porte-parole dimanche.
La tension est forte actuellement autour de la péninsule coréenne, avec notamment une rhétorique de plus en plus forte du côté des Etats-Unis et du régime de Kim Jong-un.
Si Washington a suggéré que toutes les options étaient sur la table dans ce dossier, y compris l’option militaire, le président Donald Trump a récemment semblé adoucir son discours en déclarant même qu’il serait « honoré » de rencontrer le leader nord-coréen Kim Jong-un.