Erdogan a été réélu à la tête de l’AKP, le parti au pouvoir en Turquie
Erdogan a été réélu à la tête de l’AKP, le parti au pouvoir en Turquie
Le président turc a repris, dimanche, après trois ans de « coupure », la direction du Parti de la justice et du développement (AKP), qu’il avait cofondé en 2001.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a repris, dimanche 21 mai au cours d’un congrès extraordinaire, la direction du Parti de la justice et du développement (AKP), le parti islamo-conservateur au pouvoir, qu’il avait cofondé en 2001. Il était le seul candidat à la succession du premier ministre, Binali Yildirim, qui dirigeait l’AKP depuis 2016.
« Avec 1 414 voix, notre chef fondateur a été choisi comme président », a déclaré Hayati Yazici, vice-président de l’AKP, après un vote des délégués du parti à Ankara.
M. Erdogan avait officiellement coupé ses liens avec l’AKP lorsqu’il avait été élu président en août 2014, comme le prévoyait alors la Constitution. Mais celle-ci ayant été révisée à l’issue d’un référendum le 16 avril, le chef de l’Etat peut désormais diriger un parti politique. Il avait déjà pu réintégrer le parti début mai, grâce à une première disposition de la réforme constitutionnelle étendant ses prérogatives.
Préparer les élections législatives et présidentielle de 2019
Ce retour à la tête de l’AKP survient alors que des élections législatives et présidentielle sont prévues pour mars et novembre 2019. M. Erdogan devrait chercher à mettre fin aux rivalités internes et préparer ces échéances électorales.
« Après 998 jours [écoulés depuis qu’il a quitté le parti en 2014]), nous voilà dans la même pièce », a déclaré M. Erdogan devant des dizaines de milliers de personnes, venues de tout le pays, brandissant des écharpes à l’effigie du président et des drapeaux turcs ou portant une ampoule, emblème du parti.
Le chef de l’Etat a promis « un nouveau départ » pour le parti. « D’ici à la fin de l’année, nos institutions seront profondément renouvelées », a affirmé M. Erdogan. Le slogan du congrès : « une nouvelle période de rupture : démocratie, changement, réforme », laisse présager une restructuration au sein du parti, mais aussi au sein du gouvernement. Le quotidien Hürriyet affirme que 8 à 10 ministres pourraient être concernés par un remaniement.