Primaire socialiste en Espagne : Pedro Sanchez reprend la tête du PSOE
Primaire socialiste en Espagne : Pedro Sanchez reprend la tête du PSOE
L’ancien secrétaire général, évincé en octobre 2016, est arrivé dimanche en tête de la consultation des militants.
Pedro Sanchez a été réélu à la tête du PSOE, premier parti d’opposition en Espagne. | Daniel Ochoa de Olza / AP
Les militants socialistes ont choisi de mettre la barre à gauche, en élisant Pedro Sanchez à la tête du Parti socialiste et ouvrier espagnol (PSOE). Selon des résultats partiels, portant sur 85 % des bulletins, le nouveau secrétaire général a convaincu 49,6 % des électeurs, contre 40,3 % pour sa rivale Susana Diaz et 10,1 % pour l’outsider basque Patxi Lopez.
Pedro Sanchez retrouve donc la tête du PSOE qu’il avait déjà dirigé entre juillet 2014 et octobre 2016, avant d’en être évincé par l’appareil du parti. Il refusait alors que le parti s’abstienne pour permettre aux conservateurs du Parti populaire (PP) d’être reconduits au pouvoir, et éviter une troisième série d’élections législatives en un an, qui auraient risqué d’aboutir à une nouvelle déroute électorale.
En effet, comme ses opposants se sont plu à le souligner, c’est sous sa direction que le parti a obtenu les pires résultats de son histoire récente à des législatives, en décembre 2015 puis juin 2016. Le parti historique a été doublé par sa gauche par les radicaux de Podemos, et par le centre par la formation Ciudadanos, faisant basculer l’Espagne d’une situation classique de bipartisme à une instabilité politique inédite depuis le rétablissement de la démocratie.
Reconquérir les électeurs de Podemos
Economiste, élu conseiller municipal à Madrid puis député, Pedro Sanchez, 45 ans, se présente comme le candidat « des militants » et souhaite que la base soit consultée sur toutes les questions importantes, comme les alliances de gouvernement. Il veut mener une opposition systématique au gouvernement Rajoy pour repositionner le parti « clairement à gauche » et conquérir les électeurs séduits par Podemos.
Il était opposé à Susana Diaz, 42 ans, présidente de la région d’Andalousie, hostile à tout rapprochement avec Podemos, et soutenue par la vieille garde du parti dont les ex-chefs de gouvernement Felipe Gonzalez et José Luis Rodriguez Zapatero. Cette dernière a perdu dimanche le pari de prendre la tête du PSOE.