Des migrants secourus en Méditerranée par les gardes-côtes libyens sont reconduits à Tripoli vendredi 26 mai 2017. | MAHMUD TURKIA / AFP

Plus de 3 400 migrants ont été secourus tandis que 10 ont été retrouvés morts, vendredi 26 mai, au large de la Libye. Cette opération de sauvetage porte à environ 10 000 le nombre de personnes secourues en quatre jours, selon les gardes-côtes italiens et libyens.

Vendredi, plus de 1 230 migrants ont été récupérés par des navires libyens et reconduits à Tripoli ou à Sawiya, à 50 km plus à l’ouest. Les 2 200 autres l’ont été par des navires militaires ou commerciaux coordonnés par les gardes-côtes italiens et devaient être conduits en Italie.

Beaucoup de migrants se noient en mer, comme les 35 retrouvés sans vie mercredi quand une grosse vague a jeté des centaines d’entre eux à l’eau. D’autres meurent de froid, de déshydratation ou encore asphyxiés dans les embarcations surchargées.

Si le flux des arrivées en Italie reste important, les chiffres de ces derniers jours n’ont rien d’exceptionnel : à la fin de mai 2016, plus de 13 000 personnes avaient été secourues en cinq jours, tandis que plus d’un millier étaient mortes.

En raison du sommet du G7 à Taormina, en Sicile, les débarquements ont été interdits toute la semaine dans l’île, ce qui a rallongé de vingt-quatre heures le trajet des navires de secours vers l’Italie et retardé leur retour sur la zone des secours, où il a fallu faire appel à de nombreux navires commerciaux. Or ces navires n’ont pas à bord les vivres, l’eau ni les sanitaires pour transporter des centaines de personnes pendant quarante-huit heures.