Cannes 2017 : en attendant la Palme d’or
Cannes 2017 : en attendant la Palme d’or
Au terme de la cérémonie de clôture présentée par Monica Bellucci, dimanche soir, le nom du lauréat (ou de la lauréate) sera dévoilé aux alentours de 20 heures.
En ce dimanche 28 mai, comme chaque année à la même période, la Croisette bruisse de rumeurs et les pronostics vont bon train sur le palmarès de ce 70e Festival de Cannes qui sera dévoilé lors d’une cérémonie de clôture orchestrée comme celle d’ouverture par l’actrice italienne Monica Bellucci, à partir de 19 h 15, dans le Grand Théâtre Lumière du Palais des festivals (retransmise en clair et en direct par Canal+).
Le jury présidé cette année par le cinéaste espagnol Pedro Almodovar réunit quatre femmes – l’actrice américaine Jessica Chastain, l’actrice et réalisatrice française Agnès Jaoui, la réalisatrice allemande Maren Ade, l’actrice chinoise Fan Bingbing – et quatre hommes – le compositeur français Gabriel Yared, l’acteur américain Will Smith, le réalisateur italien Paolo Sorrentino, le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook.
Le jury doit s’accorder sur sept prix
Au terme d’une journée de dimanche entièrement consacrée aux délibérations, ce jury doit s’accorder sur sept prix à bulletins secrets, à la majorité absolue pour les deux premiers tours, puis relative ensuite : Palme d’or, Grand Prix, prix du jury, prix d’interprétation masculine et féminine, prix de la mise en scène, prix du scénario. Sont également remises, en début de soirée, la Palme d’or du court-métrage et la Caméra d’or qui récompense un premier film, toutes sections confondues. Le jury peut décider à titre exceptionnel d’attribuer un prix spécial créé pour une occasion particulière, notamment pour marquer certains anniversaires du Festival.
Depuis la main basse de La Pianiste, de Michael Haneke, en 2001 sur le palmarès (trois prix, dont la Palme d’or), le jury doit obligatoirement trancher : un même film ne peut recevoir qu’un seul des prix du palmarès. La seule combinaison autorisée, sur dérogation du président du Festival, Pierre Lescure, étant le cumul d’un prix du scénario ou du prix du jury avec un prix d’interprétation. De même, un palmarès ne peut comporter qu’un seul prix ex-æquo et il ne peut s’agir de la Palme d’or, toujours selon le règlement.
Seuls sept réalisateurs dans le monde peuvent se targuer d’avoir été doublement « palmés » jusqu’à présent : l’Autrichien Michael Haneke, l’Américain Francis Ford Coppola, le Danois Bille August, le Serbe Emir Kusturica, le Japonais Shohei Imamura et les frères belges, Jean-Pierre et Luc Dardenne.
L’actrice italienne Monica Bellucci est la maîtresse de cérémonie pour l’ouverture et la clôture du 70e Festival de Cannes. | VALERY HACHE/AFP
Dix-neuf longs-métrages sont en compétition
Pour cette 70e édition, dix-neuf longs-métrages sont en compétition pour la Palme d’or et les autres prix décernés (par ordre alphabétique de titre) :
- 120 battements par minute (BPM, Beats Per Minute), de Robin Campillo (France)
- Aus dem Nichts (In the Fade), de Fatih Akin (Allemagne-France)
- Faute d’amour (Nelyubov/Loveless), d’Andrei Zviaguintsev (Russie-France)
- Good Time, de Benny et Josh Safdie (Etats-Unis)
- Happy End, de Michael Haneke (France-Autriche-Allemagne)
- L’Amant double, de François Ozon (France)
- La Lune de Jupiter (Jupiter’s Moon), de Kornel Mundruczo (Hongrie)
- Le Jour d’après (Geu-Hu/The Day After), de Hong Sang-soo (Corée du Sud)
- Le Redoutable, de Michel Hazanavicius (France)
- Les Proies (The Beguiled), de Sofia Coppola (Etats-Unis)
- Mise à mort du cerf sacré (The Killing of a Sacred Deer), de Yorgos Lanthimos (Royaume-Uni-Etats-Unis-Irlande)
- Okja, de Bong Joon-ho (Corée du Sud-Etats-Unis)
- Rodin, de Jacques Doillon (France-Belgique)
- The Meyerowitz Stories (New and Selected), de Noah Baumbach (Etats-Unis)
- The Square, de Ruben Östlund (Suède-Allemagne-France-Danemark)
- Une femme douce (Krotkaya/A Gentle Creature), de Sergei Loznitsa (Russie-France)
- Vers la lumière (Hikari/Radiance), de Naomi Kawase (Japon-France)
- Wonderstruck, de Todd Haynes (Etats-Unis)
- You Were Never Really Here, de Lynne Ramsay (Etats-Unis-France)
Des prix déjà décernés
La section Un certain regard a organisé sa cérémonie de clôture samedi 27 mai au soir. Plusieurs prix ont été remis, dont le prix Un certain regard au film iranien de Mohammad Rasoulof, Un homme intègre (Lerd/A Man of Integrity).
Les deux sections parallèles du Festival de Cannes ont déjà dévoilé leurs palmarès respectifs. Du côté de la Semaine de la critique, Makala, un documentaire du Français Emmanuel Gras a reçu le Grand Prix Nespresso. Gabriel et la montagne (Gabriel e a Montanha), du Brésilien Fellipe Gamarano Barbosa a obtenu le prix de la Révélation France 4 ainsi que le prix de la Fondation Gan et Ava, de la Française Léa Mysius le prix SACD.
Du côté de la Quinzaine des réalisateurs, Un beau soleil intérieur, de la Française Claire Denis et L’Amant d’un jour, du Français Philippe Garrel ont été récompensés par le prix SACD ex-aequo. A Ciambra, de l’Italien Jonas Carpignano a décroché le Label Europa Cinema et The Rider, de la Sino-Américaine Chloé Zhao le prix Art Cinema Award.
Un certain nombre de prix ont par ailleurs déjà été décernés sur la Croisette dès vendredi 26 mai. On peut citer entre autres :
- le prix du Jury œcuménique pour Vers la lumière (Hikari/Radiance), de la Japonaise Naomi Kawase
- le prix Fipresci de la presse internationale pour les films en sélection officielle pour 120 battements par minute, du Français Robin Campillo ; les autres prix Fipresci ont été remis à Une vie à l’étroit (Tesnota), du Russe Kantemir Balagov et à L’Usine de rien (A Fabrica de nada), du Portugais Pedro Pinho
- l’Œil d’or du meilleur documentaire pour Visages Villages, d’Agnès Varda et JR, prix décerné par un jury présidé par Sandrine Bonnaire
- la Palm Dog décernée à Bruno, le grand caniche blanc de The Meyerowitz Stories (New and Selected), de Noah Baumbach, pour sa performance aux côtés de Dustin Hoffman.