« The Jane Doe Identity » : lorsque la chair révèle ses secrets morbides
« The Jane Doe Identity » : lorsque la chair révèle ses secrets morbides
Par Jean-François Rauger
Un huis clos horrifique original autour d’une autopsie, réalisé par André Ovredal, vire au surnaturel.
Deux médecins légistes, dont l’un est le fils de l’autre, examinent le cadavre d’une jeune inconnue apporté un soir à la morgue. Huis clos terrifiant dont le récit est ramassé sur la durée d’une nuit, The Jane Doe Identity est un film dont on ne saurait nier l’originalité.
Celle-ci repose sur la façon dont, durant toute la première partie, l’autopsie pratiquée par les deux personnages principaux se transforme en une sorte d’enquête policière. L’observation des chairs devient prétexte à une série de déductions. Corps et organes mutent ainsi en une matière à décrypter et l’éviscération se résume à un jeu de piste singulier et morbide.
Sorcellerie et effets « gore »
Cette quête mènera les deux protagonistes face à un danger d’origine surnaturelle. Lorsque celui-ci advient, les évènements reprennent le chemin plus attendu du film d’horreur. Les conventions de genre (sorcellerie et effets gore) annihilent quelque peu la singularité du concept sur lequel repose le film pour finalement – et paradoxalement – ramener le spectateur en terrain plus rassurant.
THE JANE DOE IDENTITY - Bande annonce VOST - au cinéma le 31 mai
Film britannique et américain d’André Ovredal avec Brian Cox, Emile Hirsch, Ophelia Lovibond (1 h 39). Sur le Web : www.thejanedoeidentity-lefilm.com et www.facebook.com/TheJaneDoeIdentity