Affaire Ferrand : le parquet de Brest ouvre une enquête préliminaire
Affaire Ferrand : le parquet de Brest ouvre une enquête préliminaire
Le procureur Eric Mathais signale avoir pris cette décision « après analyse des éléments complémentaires (...) révélés par différents organes de presse ».
Richard Ferrand, le 11 mai 2017. | ERIC FEFERBERG / AFP
Le parquet de Brest a annoncé, jeudi 1er juin dans un communiqué, l’ouverture d’une enquête préliminaire sur le ministre de la cohésion des territoires, Richard Ferrand. Le procureur Eric Mathais signale avoir pris cette décision « après analyse des éléments complémentaires (...) révélés par différents organes de presse ».
« Cette enquête aura pour but de recueillir tout élément permettant une analyse complète des faits et de rechercher si ceux-ci sont susceptibles ou non de constituer une infraction pénale en matière d’atteintes aux biens, de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité », écrit M. Mathais.
Le 26 mai, le parquet de Brest avait publié un premier communiqué dans lequel il annonçait qu’il n’ouvrait pas d’enquête préliminaire. A l’époque, il relevait qu’« en l’état, aucun des faits relatés n’(était) susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales ». Depuis, Le Canard enchaîné et Le Monde ont apporté de nouveaux éléments, montrant chez M. Ferrand un mélange des genres entre vie publique et affaires privées.
Soutien du premier ministre
M. Ferrand a reçu le soutien du premier ministre, Edouard Philippe, qui a assuré, mardi, que le député du Finistère pouvait rester à son poste au gouvernement. Mercredi, affichant directement son soutien au ministre, Emmanuel Macron a invité les membres du gouvernement à « la solidarité » et « la responsabilité ».
Au micro de France Inter mercredi matin, Richard Ferrand a dit qu’il refusait de démissionner. Soupçonné notamment de mélange des genres entre affaires privées et vie publique lorsqu’il était directeur général des Mutuelles de Bretagne puis député du Finistère, M. Ferrand, qui se définit comme un « homme honnête », a explique qu’il allait faire « campagne [pour les élections législatives] pour aller chercher la légitimité populaire ».
« Tout ce que j’ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public, transparent », a assuré M. Ferrand, soutien de la première heure d’Emmanuel Macron et candidat aux législatives LRM, s’estimant visé en tant que tel.