L’atterrissage est prévu à 16 h 10 (heure de Paris), vendredi 2 juin, dans les steppes du Kazakhstan. Après six mois et demi passés dans la Station spatiale internationale (ISS), le spationaute français Thomas Pesquet et son collègue russe Oleg Novitski vont prendre place dans un vaisseau Soyouz pour rejoindre la Terre après un voyage d’environ 3 h 20.

Le président de la République, Emmanuel Macron, se rendra au Centre national d’études spatiales (CNES) en compagnie de la ministre de la recherche, Frédérique Vidal, pour assister à leur retour et s’entretenir « brièvement » avec le Français.

Les deux astronautes seront rapidement pris en charge par des équipes médicales. Puis le Français rejoindra Cologne, en Allemagne, où il subira d’autres tests et retrouvera ses proches – le séjour en apesanteur a des effets sur la masse osseuse et musculaire. Il devrait donner une conférence de presse le 6 juin.

Avec cette mission de 196 jours, Thomas Pesquet, 39 ans, est le spationaute français qui a effectué le plus long séjour dans l’espace en continu. Cette expérience lui a notamment permis de réaliser deux sorties de l’ISS et de nombreuses expériences scientifiques.

D’ores et déjà, le CNES s’est dit « absolument ravi » de la façon dont Thomas Pesquet a mené sa mission : il a montré « son professionnalisme, ses compétences techniques et son très grand charisme », a déclaré à l’AFP le président de l’agence spatiale française, Jean-Yves Le Gall.

« Protéger la planète »

Le spationaute français s’est déjà lui-même confié à l’AFP il y a quelques jours : « Les objectifs principaux de la mission ont été remplis. Tout ce que je voulais faire de manière personnelle a été fait. » « L’espace m’a changé un peu », a-t-il aussi reconnu, avant d’évoquer la question de la protection de la Terre.

Le spationaute Thomas Pesquet lors d’un entretien depuis la station spatiale internationale avec l’Agence France Presse, le 30 mai. | STR / AFP

« Le réchauffement climatique, 2 ou 4 degrés de plus, ça reste des chiffres, cela dépasse l’entendement humain. On peut le comprendre mais pas le ressentir », a-t-il expliqué. Mais « voir la planète, prendre du recul, cela permet d’apprécier sa fragilité ». « On n’a pas conscience à quel point l’atmosphère c’est mince, on n’a pas conscience à quel point on est capable d’abîmer la Terre, à quel point il faut la protéger. »

La mission de Thomas Pesquet, couronnement de plus de sept ans d’entraînement, restera aussi marquée par la multitude de messages et de photos que le spationaute a partagés sur les réseaux sociaux tout au long de ces mois passés dans l’espace.

« C’était sur son temps libre », a souligné son collègue, le spationaute Jean-François Clervoy en réponse à ceux qui trouvent que M. Pesquet en a trop fait sur le plan de la communication. Son fil Twitter compte plus de 560 000 abonnés.