Cécile Duflot à Paris le 22 mai. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

C’est un deuxième camouflet en quelques mois. Après avoir été éliminée dès le premier tour de la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts à l’automne 2016, Cécile Duflot a perdu son mandat de députée dans la 6e circonscription de Paris (11e et 20e arrondissements), là encore dès le premier tour. L’ancienne ministre de l’économie a reconnu sa défaite, dimanche 11 juin, et appelé à « construire une force nouvelle ».

En campagne, l’ancienne ministre du logement ne se faisait guère d’illusions quant au sort qui lui serait réservé. « Je ne m’attends pas à perdre, je m’y prépare », avait-elle confié à Franceinfo il y a quelques jours. Dans une circonscription qui avait plébiscité Emmanuel Macron (34,22 %) au premier tour de la présidentielle, elle se savait concurrencée par l’un des conseillers politique du chef de l’Etat, Pierre Person. Le cofondateur des Jeunes avec Macron arrive en tête, devant la candidate de La France insoumise, Danielle Simonnet.

Quiquennat houleux

La fin de cinq années houleuses pour celle qui avait symbolisé l’ouverture du gouvernement Hollande aux écologistes en 2012, avant qu’elle ne claque la porte après l’arrivée de Manuel Valls à Matignon. Son départ avait sonné le glas d’une partie du texte majeur qu’elle a porté en temps que ministre du logement : la loi ALUR. Sortie du gouvernement, elle était aussi contestée au sein de son propre parti.

Le mandat de députée était le seul qu’il lui restait, après avoir été conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) et conseillère régionale d’IIe-de-France.

En décembre 2016, elle avait lancé la « Convention pour une République écologique », une association qui devait « contribuer aux changements politiques et institutionnels nécessaires pour que la France intègre l’écologie politique sous ses différents aspects, environnementaux, sociaux, économiques et démocratiques, dans l’ensemble de ses politiques publiques », expliquait alors Yves Contassot, un proche de Mme Duflot.