Le mandat du président Joseph Kabila, son dernier d’après la Constitution, a expiré mardi 19 décembre 2016 à minuit. Il refuse pourtant de céder sa place à la tête de la République démocratique du Congo (RDC). Le 31 décembre 2016, l’opposition et les représentants de Joseph Kabila ont signé sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) un accord prévoyant un partage du pouvoir et l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle avant la fin 2017. Faute de calendrier et de modalités de mise en œuvre pratiques, l’accord n’a pas été appliqué.

Près de six mois plus tard, Joseph Kabila a ­repris la main, et l’opposition, sans nouveau leader depuis la mort d’Etienne Tshisekedi, le 1er février, à Bruxelles, s’est un peu plus fissurée. La présidentielle aura-elle lieu avant la fin de l’année 2017 ? L’opposition est-elle assez solide pour faire pression sur Joseph Kabila ? Martin Fayulu, député de l’opposition, a répondu à nos questions. Le président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement estime que Joseph Kabila et les institutions congolaises sont illégitimes. Il demande aux Nations unies de s’impliquer complètement dans le dossier congolais.