Après Saint-Gobain, plusieurs grandes entreprises françaises touchées par le virus Petya
Après Saint-Gobain, plusieurs grandes entreprises françaises touchées par le virus Petya
Plusieurs grands groupes français ont dû faire face au virus qui s’est diffusé très rapidement mardi.
« Cybercasse » : des pirates informatiques sont suspectés d’avoir attaqué au moins trois banques, pour un butin de 90 millions de dollars. | QUENTIN HUGON / « LE MONDE »
Plusieurs grands groupes français ont confirmé, mercredi 28 juin, avoir été touchés par le virus Petya, qui se diffuse à très grande vitesse depuis vingt-quatre heures et bloque l’accès des ordinateurs touchés. Particulièrement virulent, le virus tente de se diffuser sur l’ensemble du réseau de l’entreprise dès qu’il a infecté une machine.
Saint-Gobain. Le grand groupe spécialiste des matériaux est la plus grande entreprise touchée en France, et a été l’une des premières à être concernées. Le réseau Internet et la messagerie e-mail de l’entreprise a été coupée dans l’après-midi du 27, certains employés ont été renvoyés chez eux, et l’ensemble du fonctionnement a été très perturbé.
L’entreprise explique ce matin qu’un « retour progressif à la normale » est en cours, et se félicite de l’aide apportée par les autorités françaises. « L’appareil de production n’a pas été touché, les clients sont servis », dit le groupe. Les magasins Point P, l’une des principales filiales du groupe, sont tous ouverts mercredi, avec des perturbations sur le système de commandes et de gestion des stocks. La plupart des sites Internet du groupe étaient encore inaccessibles mercredi matin.
BNP Paribas. La filiale immobilière de la banque a confirmé ce matin avoir été touchée par le virus. Les activités bancaires du groupe ne sont pas concernées. « Les mesures nécessaires ont été prises pour circonscrire rapidement cette attaque », a déclaré à Reuters par courriel un porte-parole du groupe bancaire français.
Verallia. Le groupe spécialisé dans les emballages alimentaires en verre, qui compte 10 000 salariés, a annoncé mercredi matin qu’il avait été touché et que « cette attaque se tradui[sai]t par la suspension de la messagerie e-mail pour tous les collaborateurs de Verallia et de certaines applications informatiques. L’activité industrielle est maintenue dans l’ensemble des usines du groupe. »
Auchan. Le grand groupe spécialiste de la distribution a confirmé mardi que sa filiale ukrainienne avait été touchée par le virus, comme de nombreuses entreprises dans le pays. Les filiales d’autres pays ne sont pas concernées. « Auchan a été impacté uniquement en Ukraine. Comme conséquence, les terminaux de paiement des magasins en Ukraine ne fonctionnaient pas hier. Ce matin, ils fonctionnent », a révélé l’entreprise, précisant que les magasins ukrainiens n’avaient pas été fermés mardi.
SNCF. L’entreprise dit avoir repéré des tentatives d’installation du virus sur son réseau, mais ne pas avoir été touchée. « Les trains roulent, tous les systèmes de réservation fonctionnent normalement, et aucun dysfonctionnement informatique majeur n’a été enregistré durant toute la journée et la nuit dernière », dit le service de communication du groupe.