L’armée irakienne reprend la mosquée Al-Nouri à Mossoul
L’armée irakienne reprend la mosquée Al-Nouri à Mossoul
Le Monde.fr avec AFP
La mosquée et son minaret penché, connu sous le nom de « Hadba » ou « la tour de Pise irakienne », ont été détruits le 21 juin par les djihadistes qui les ont fait exploser.
« Le service du contre-terrorisme (CTS) contrôle la mosquée Al-Nouri et (le minaret) Al-Hadba », a fait savoir le commandement des opérations conjointes dans un communiqué. | ERIK DE CASTRO / REUTERS
Les forces spéciales irakiennes ont repris, jeudi 29 juin, la mosquée Al-Nouri à Mossoul, des mains de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), ont annoncé l’armée irakienne et le premier ministre, Haider Al-Abadi. C’est depuis cette mosquée que le « calife » autoproclamé, Abou Bakr Al-Baghdadi, a fait sa seule apparition publique en juillet 2014.
Dans un communiqué, l’armée a affirmé que les Forces spéciales irakiennes avaient pris le lieu emblématique aux djihadistes. « Le service du contre-terrorisme (CTS) contrôle la mosquée Al-Nouri et (le minaret) Al-Hadba », a fait savoir le commandement des opérations conjointes dans un communiqué.
La mosquée et son minaret penché, connu sous le nom d’« Hadba » ou « la tour de Pise irakienne », ont été détruits, le 21 juin, par les djihadistes qui les ont fait exploser. Situés dans le vieux Mossoul, ces monuments emblématiques de la ville avaient acquis une importance particulière sous le règne de l’EI, qui s’est emparé de Mossoul en 2014.
Le minaret, dont la construction a été achevée en 1172, était un emblème de la ville et est imprimé sur les billets de 10 000 dinars irakiens. Les djihadistes avaient planté leur drapeau noir à son sommet, à 45 mètres de hauteur.
Un dernier carré aux mains de l’EI
A Mossoul, dernier grand fief urbain de l’EI en Irak, le groupe djihadiste contrôle toujours un petit secteur de la vieille ville, mais les rues étroites et la présence de nombreux civils rendent l’avancée des forces irakiennes extrêmement délicate, alors que les combattants de l’EI opposent une farouche résistance.
Quelque 100 000 civils sont « retenus comme boucliers humains » dans la vieille ville, selon l’ONU. L’annonce officielle de la reprise « sera faite par le gouvernement d’Irak. Je ne peux pas fixer de date à sa place, mais je vois ça plutôt en jours qu’en semaines », a déclaré jeudi le colonel américain Ryan Dillon, porte-parole de la coalition internationale contre l’EI en Irak et en Syrie, dans une vidéoconférence depuis Bagdad. Le Canada a annoncé, jeudi, la prolongation de sa participation à la coalition jusqu’à la fin de mars 2019.