Classement de la plainte d’En marche ! contre la caricature « antisémite » de Macron
Classement de la plainte d’En marche ! contre la caricature « antisémite » de Macron
Le Monde.fr avec AFP
Le 10 mars, le parti du candidat François Fillon avait publié sur son compte Twitter une infographie intitulée « La Vérité sur la galaxie Macron ».
Emmanuel Macron avait réclamé « le retour au respect civique ». | GONZALO FUENTES / REUTERS
La plainte déposée par En marche ! contre une caricature d’Emmanuel Macron, reprenant des codes antisémites et diffusée par Les Républicains (LR) pendant la campagne présidentielle, a été classée sans suite par le parquet de Paris.
« Le signalement de Jean-Pierre Mignard, avocat et membre du comité politique d’En marche !, a été classé sans suite, aucune infraction n’ayant été caractérisée », a fait savoir l’avocat des Républicains Rémi-Pierre Drai dans un communiqué. La procédure a été définitivement classée le 13 juin pour « infraction insuffisamment caractérisée », a confirmé une source judiciaire.
A six semaines du premier tour de l’élection présidentielle, le parti du candidat François Fillon avait publié le 10 mars sur son compte Twitter une infographie intitulée « La Vérité sur la galaxie Macron », qui représentait l’ancien banquier d’affaires, en costume-cravate, haut-de-forme, avec un nez crochu, un cigare et une faucille rouge.
Autour du candidat d’En marche !, on pouvait voir ses soutiens de gauche — Gérard Collomb, Jacques Attali, Robert Hue, Bertrand Delanoë — et le président du MoDem, François Bayrou. Cette caricature avait suscité un vif émoi et des commentaires indignés sur les réseaux sociaux.
Sanctions internes chez LR
Emmanuel Macron avait réclamé « le retour au respect civique ». Au bout de quelques heures, le tweet avait été retiré. François Fillon avait dénoncé le lendemain une « caricature inacceptable », « reprenant les codes de la propagande antisémite » et donnant « une image totalement contraire aux valeurs qui sont les nôtres ».
Le candidat de droite avait également réclamé des « sanctions » internes. Dans la foulée, le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, avait annoncé une « enquête interne » et la convocation du directeur de la communication du parti, Lionel Moisy de Cala, pour « un entretien disciplinaire ». « Lionel Moisy de Cala est définitivement mis hors de cause », se félicite Me Rémi-Pierre Drai dans son communiqué.