Première procédure pour tenter de destituer Trump
Première procédure pour tenter de destituer Trump
Le Monde.fr avec AFP
Un élu démocrate californien de la Chambre des représentants des États-Unis a déposé une résolution dans l’espoir de lancer une procédure de destitution du président républicain du pays.
Donald Trump le 8 juillet à la Maison Blanche. | YURI GRIPAS / REUTERS
Un élu démocrate de la Chambre des représentants des États-Unis a déposé mercredi 12 juillet une résolution visant à lancer une procédure de destitution du président républicain Donald Trump, un acte symbolique à ce stade.
Brad Sherman, élu de Californie marqué à gauche, a déposé un texte contenant un article d’« impeachment », pour entrave à la justice, une offense justifiant selon lui la destitution. Son collègue Al Green a cosigné la mesure.
« Complètement ridicule, le pire du jeu politique », a commenté la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Huckabee Sanders.
Aucun président destitué
Aux États-Unis, le Congrès a le pouvoir de destituer le président selon une procédure en deux temps. La Chambre des représentants vote une mise en accusation (« impeachment », en anglais), puis le Sénat « juge » le président et vote pour condamner (à une majorité des deux tiers) ou acquitter. En cas de condamnation, le président est automatiquement destitué.
« Déposer des articles de destitution est la première étape d’une longue route », a déclaré Brad Sherman. « Mais si l’incompétence impulsive continue, à la fin, dans de nombreux mois, les républicains se joindront au combat en faveur de la destitution ».
Jamais un président n’a été destitué dans l’histoire américaine. Deux ont été mis en accusation puis acquittés : Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998. Richard Nixon, en 1974, a préféré démissionner pour éviter une destitution certaine par le Congrès en raison du scandale du Watergate.
La résolution de Brad Sherman et Al Green estime que l’entrave à la justice s’est produite dans les interventions du président Trump auprès de l’ancien directeur du FBI James Comey dans l’enquête sur l’un de ses proches conseillers, Michael Flynn.