Un fumeur négligeant soupçonné derrière l’incendie des Bouches-du-Rhône
Un fumeur négligeant soupçonné derrière l’incendie des Bouches-du-Rhône
Le Monde.fr avec AFP
L’incendie, qui n’a pas fait de victime, a parcouru 750 hectares et engendré d’impressionnantes fumées, visibles jusqu’à Marseille.
L’incendie s’était déclaré samedi dans la région de Saint-Cannat, près d’Aix-en-Provence. / AFP / Franck PENNANT | FRANCK PENNANT / AFP
Un mégot mal éteint aurait fait partir en fumée 750 hectares : c’est la piste actuellement privilégiée par les enquêteurs, après la stabilisation dimanche matin par les pompiers des Bouches-du-Rhône d’un violent incendie parti samedi de Saint-Cannat, près d’Aix-en-Provence.
« Hypothèse naturelle exclue »
« Le départ de feu se situe en bordure de route », a confirmé lors d’un point presse Rémy Avon, vice-procureur de la République d’Aix, rappelant que « le jet de mégot qui cause, même involontairement, un incendie de végétation, est puni par la loi d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ».
« Nous avons en l’état des investigations menées par la gendarmerie nationale, évacué, a priori, l’hypothèse d’un geste criminel, nous n’avons aucun élément qui permet de le corroborer », a précisé le vice-procureur, ajoutant que « l’hypothèse naturelle, d’un orage de chaleur ou autre, est également exclue ».
Affirmant avoir entendu, samedi soir alors que l’incendie battait son plein, des tirs de feux d’artifices privés « alors qu’on est à risque maximal et que les municipalités repoussent leurs feux d’artifice », le commandant de groupement de gendarmerie Benoît Ferrand a fustigé ce « manque de précautions » et indiqué que ses unités « relèveraient des infractions de niveau pénal ».
« Il y a de petites reprises »
L’incendie, qui n’a pas fait de victime et s’étendait dimanche matin sur presque 7 km de long, a parcouru 750 hectares et engendré d’impressionnantes fumées, visibles jusqu’à Marseille. En début d’après-midi dimanche, l’opération était toujours en cours : « Il y a de petites reprises, de petits foyers encore, plusieurs centaines d’hommes sont toujours sur place », a-t-on appris auprès des pompiers.
Dans la journée de samedi et au cours de la nuit, le sinistre a mobilisé jusqu’à plus de 700 pompiers, 200 véhicules, des hélicoptères bombardiers d’eau et des Canadairs. Le trafic sur la ligne LGV Paris-Marseille, qui passe à proximité, à Aix-en-Provence, interrompu samedi soir, a repris dimanche matin.