Des buralistes protestent contre le prix du paquet de cigarettes à 10 euros et bâchent des radars
Des buralistes protestent contre le prix du paquet de cigarettes à 10 euros et bâchent des radars
Le Monde.fr avec AFP
Cinq cents buralistes ont recouvert quatre cent trente radars automatiques dans la nuit de jeudi à vendredi un peu partout en France.
Plusieurs centaines de buralistes français, remontés contre le projet du gouvernement d’augmenter le prix du paquet de cigarettes à 10 euros contre sept euros actuellement environ (+ 40 %), ont neutralisé dans la nuit de jeudi 20 à vendredi 21 juillet des radars automatiques un peu partout en France.
« Quatre cent trente radars automatiques ont été bâchés – recouverts d’un sac plastique, avec une affiche dénonçant le paquet à 10 euros – par cinq cents buralistes dans toute la France, la nuit dernière », a précisé la confédération des buralistes dans un communiqué vendredi. Aucun dégât n’est à déplorer, a-t-elle assuré à l’AFP.
Action symbolique
Cette action qui se voulait « symbolique » n’était pas menée par la confédération mais par la « base qui est très en colère », a précisé Pascal Montredon, président de la confédération des buralistes qui totalise 25 000 débitants de tabac. Il s’agit de « protester contre l’annonce d’un paquet à 10 euros, prise sans concertation, juste avant les vacances, au moment où le tourisme des Français à l’étranger – là où le tabac est toujours moins cher – est à son apogée », a critiqué la confédération.
La ministre de la santé, Agnès Buzyn, table sur un paquet de cigarettes porté à 10 euros d’ici à trois ans, avait-elle déclaré au début de juillet. « Mon objectif est que la génération qui naît aujourd’hui soit la première génération sans tabac », a annoncé la ministre dans sa feuille de route, répondant à l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. « Le tabac en France entraîne plus de 80 000 décès par an. C’est la première cause de mortalité évitable, et la consommation quotidienne de tabac augmente chez les adolescents. Ne rien faire est exclu », a dit le premier ministre Edouard Philippe, lors de son discours de politique générale le 4 juillet, promettant aussi de « lutter sans merci contre les trafics ».