En Colombie, les FARC s’apprêtent à lancer leur parti politique
En Colombie, les FARC s’apprêtent à lancer leur parti politique
Le Monde.fr avec AFP
« Nous avons fait la paix pour participer à la politique », a affirmé la plus importante guérilla du pays, qui a signé un accord de paix avec le gouvernement en novembre et lancera son parti en septembre.
Des membres des FARC attendent l’annonce des accords de paix. | LUIS ACOSTA / AFP
Un parti politique pour les FARC. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie, la plus importante guérilla du pays qui a signé un accord de paix avec le gouvernement en novembre 2016, ont annoncé lundi 24 juillet qu’elles allaient lancer leur parti politique le 1er septembre.
« Nous avons fait la paix pour participer à la politique », a fait valoir le négociateur en chef des FARC, Ivan Marquez, lors d’une conférence de presse du commandant des FARC, Carlos Antonio Lozada.
Les FARC ont signé en novembre dernier un accord de paix avec le gouvernement de Juan Manuel Santos, mettant fin à un conflit vieux de cinquante-trois ans. Les quelque 7 000 guérilleros de l’organisation ont fini de rendre les armes le 27 juin sous le contrôle des Nations unies. L’accord de paix, conclu au terme de quatre ans de négociations à Cuba, prévoit la transformation des FARC en parti politique.
Congrès des FARC en août
Le nom et la ligne politique du nouveau parti doivent être décidés lors d’un congrès des FARC en août, peu avant une visite en Colombie du pape François, prévue du 6 au 11 septembre pour célébrer la paix et la réconciliation dans le pays.
Le gouvernement de Juan Manuel Santos a par ailleurs entamé, en février à Quito, en Equateur, des pourparlers de paix avec l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste), le dernier groupe rebelle encore actif en Colombie.
En plus d’un demi-siècle, le complexe conflit armé colombien a impliqué une trentaine de guérillas, des milices paramilitaires d’extrême droite, officiellement démobilisées depuis 2006, et les forces de l’ordre, faisant au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et 7,1 millions de déplacés.