La « police de sécurité » mise en place dès la fin 2017
La « police de sécurité » mise en place dès la fin 2017
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Dans un entretien au « Figaro », le ministre de l’intérieur ne livre toutefois aucune précision quant aux effectifs et au budget de cette dernière.
La « police de la sécurité du quotidien » promise par Emmanuel Macron, commencera à être mise en place « dès la fin de l’année », a annoncé le ministre de l’intérieur Gérard Collomb dans un entretien au journal Le Figaro, mercredi 16 août. Le locataire de la Place Beauvau ne livre toutefois aucune précision quant aux effectifs qui lui seront dévolus et ni au budget qui lui sera alloué.
Symbole de la politique sécuritaire du socialiste Lionel Jospin, la police de proximité avait été enterrée sous Nicolas Sarkozy. Lors de la campagne, le candidat Macron avait souhaité « construire avec les élus de terrain, avec la population et l’ensemble des acteurs les solutions de sécurité » grâce à cette force.
La police de proximité, marqueur idéologique entre la gauche et la droite qui lui préfère une police d’intervention, est notamment défendue comme un facteur d’apaisement entre jeunes et forces de l’ordre dans les quartiers difficiles.
Réorganiser la prise en charge de la demande d’asile
Concernant les questions migratoires, Gérard Collomb s’est prononcé pour une « réorganisation » de la prise en charge de la demande d’asile en Ile-de-France. Alors que de nombreux migrants campent à nouveau devant le centre d’accueil de la Chapelle, dans le nord de Paris, le ministre fait valoir que le dispositif existant présente « des faiblesses certaines ».
« Le système ne fonctionne pas. Dans la capitale, 75 % de celles et ceux qui sont porte de la Chapelle sont des “dublinés”, c’est-à-dire des personnes ayant demandé l’asile dans un autre pays que la France et dont la demande a été refusée. »
D’après le ministre, 60 et 55 personnes sont respectivement hébergées dans les centres d’accueil de Troisvaux (Pas-de-Calais) et Bailleul (Nord), ouverts récemment et qui doivent à terme disposer à eux deux de 300 places.
Ces centres ont été créés en réponse au nouvel afflux d’exilés à Calais (Pas-de-Calais), neuf mois après le démantèlement de la « Jungle », immense bidonville où s’entassaient des milliers d’hommes, femmes et enfants. Environ 450 migrants sont présents actuellement à Calais et dans ses environs selon les autorités, 700 selon les associations.
Le président Macron a promis en juillet qu’il n’y aurait « d’ici la fin de l’année (…) plus personne » à la rue.