Fernando Collor de Mello, ancien président brésilien, en juillet 2011. / Eraldo Peres / AP

L’ancien président brésilien Fernando Collor a été mis en examen dans le cadre du scandale Petrobras. La Cour suprême du Brésil a annoncé dans un communiqué avoir accepter une dénonciation du Parquet pour corruption passive, blanchiment d’argent et participation à une organisation criminelle. Le Tribunal suprême fédéral (STF) a en revanche rejeté les chefs de détournement de fonds publics et d’obstruction à la justice que le Parquet avait retenus.

Le Parquet général accuse M. Collor d’avoir reçu entre 2010 et 2014 des dessous-de-table de plus de 29 millions de reais (7,8 millions d’euros) pour diverses opérations liées à BR Distribuidora, une filiale du groupe public pétrolier Petrobras. L’homme est actuellement sénateur et membre du Parti travailliste (centre droit, PTB), a été président de 1990 à 1992, date à laquelle il a démissionné en raison d’accusations de corruption.

Troisième sénateur

M. Collor est le troisième sénateur à être formellement mis en examen dans le cadre de l’opération « Lava Jato » (« Lavage express »), après Gleisi Hoffmann (Parti des travailleurs, PT, gauche) et Valdir Raupp (Parti du mouvement démocratique, PMDB, le parti de centre droit de l’actuel président brésilien Michel Temer). Outre ces trois élus, le STF a accepté les mises en examen des députés Vander Loubet (PT) et Nelson Meurer (PP, droite) ainsi que celle d’Eduardo Cunha (PMDB), privé de son mandat de député en 2016 et actuellement détenu pour son implication dans le scandale Petrobras.