Trois Marocains expulsés pour liens avec « la mouvance islamiste radicale »
Trois Marocains expulsés pour liens avec « la mouvance islamiste radicale »
Le Monde.fr avec AFP
Deux d’entre eux sont les frères d’un détenu qui avait violemment agressé deux surveillants dans une unité de prévention de la radicalisation de la maison d’arrêt d’Osny.
Trois Marocains, vivant à Trappes (Yvelines), ont été expulsés jeudi 24 août vers le Maroc « en raison des liens qu’ils entretiennent avec la mouvance islamiste radicale », a-t-on appris auprès du ministère de l’intérieur confirmant une information de BFM-TV.
Deux des trois suspects, âgés de 37 à 41 ans, font partie d’une fratrie de six frères, connue des services de renseignement. L’un des frères des deux suspects expulsés avait violemment agressé deux surveillants dans une unité de prévention de la radicalisation de la maison d’arrêt d’Osny (Val-d’Oise) avec une arme artisanale en septembre 2016, a précisé Beauvau.
Cinquante et une expulsions
Condamné le 23 mars pour un voyage avorté vers les terres du djihad syrien, Bilal Taghi, 24 ans, avait blessé deux de ses gardiens avec un couteau fabriqué avec un morceau de métal de 15 cm. Le parquet antiterroriste s’était saisi de cette agression apparaissant comme la première action djihadiste fomentée en prison.
Bilal Taghi a été mis en examen pour « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Devant les enquêteurs, il avait « reconnu et revendiqué vouloir tuer un gardien de prison », qu’« il voulait passer à l’acte immédiatement au nom de Daech », acronyme de l’organisation Etat islamique, « sans attendre de sortir de prison » et « faute d’avoir pu partir en Syrie », selon une source proche du dossier.
Deux autres frères de cette famille, Abdelhafid et Khalid, qui ont rallié les rangs de l’organisation djihadiste Etat islamique en Syrie, sont probablement morts. L’identité du troisième homme expulsé vers le Maroc n’a pas été précisée.
Depuis le début de l’Etat d’urgence en novembre 2015, 51 arrêtés ministériels d’expulsion ont été exécutés, selon le ministère de l’intérieur.