Remise des diplômes à l’ X (promotion 2009) / JEREMY BARANDE / ECOLE POLYTECHNIQUE via Campus

En se classant 28e mondiale en termes d’employabilité de ses diplômés, l’Ecole polytechnique est la première institution française pour ce critère – et la deuxième d’Europe continentale après l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich (ETH Zürich) –, selon l’édition 2018 du palmarès mondial réalisé par le cabinet QS (Quacquarelli Symonds), publiée mardi 12 septembre. Au sommet de ce classement se retrouvent sans surprise les grandes universités américaines – le trio de tête est constitué par l’université Stanford, l’université de Californie à Los Angeles et l’université Harvard.

Ce palmarès spécifique s’ajoute à celui, général, publié par QS en juin, l’un des indicateurs qui font référence dans la compétition mondiale aux côtés du classement de Shanghaï ou encore de celui établi par Times Higher Education. Consacré à l’employabilité, il est réalisé à partir d’enquêtes portant sur cinq critères : la réputation auprès des recruteurs, les carrières des anciens (alumni), les partenariats des institutions d’enseignement supérieur avec les entreprises, les relations entre les entreprises et les étudiants et le taux d’emploi des diplômés.

Les grandes universités américaines de l’Ivy League et les grands noms d’outre-Manche (Oxford, Cambridge) y sont ainsi concurrencées par des établissements prestigieux d’Australie et de Chine, qui brillent plus spécifiquement sur le critère de l’employabilité.

En France, derrière l’Ecole polytechnique, seule une autre école d’ingénieurs – Centrale Supélec – se classe dans le « Top 100 » mondial. Si l’on compare aux résultats des autres pays européens, la France compte moins d’institutions classées dans les cent premières mondiales que le Royaume-Uni (14), l’Allemagne (6) et l’Espagne (3), et elle fait jeu égal avec la Suisse.

« Comme l’attestent nos données sur la réputation, les étudiants de l’Ecole polytechnique et de Centrale Supélec restent très demandés par les employeurs. Mais ce classement suggère aussi qu’en général les universités françaises doivent, comme le font leurs homologues au Royaume-Uni ou en Allemagne, créer de plus fortes relations employeurs-universités », commente Ben Sowter, directeur de la recherche à QS.

Même si des institutions peu nombreuses parviennent encore à tirer leur épingle du jeu, les classements publiés récemment sont globalement décevants pour l’enseignement supérieur français :

Ces indicateurs, s’ils ont leurs limites, ne faciliteront cependant pas la tâche de la France et de ses institutions dans la course à l’excellence mondiale.