Les routiers appellent à la grève ce lundi
Les routiers appellent à la grève ce lundi
Le Monde.fr avec AFP
Les syndicats CFDT et CFTC demandent à être reçus au ministère du travail pour parler de la précarisation de leur profession.
Des camions entre Dax et Mont-de-Marsan, le 15 septembre. / IROZ GAIZKA / AFP
Rassemblement à Paris, actions en régions pour « alerter » salariés et citoyens : les syndicats routiers CFDT et CFTC ont appelé à la mobilisation lundi 18 septembre contre la réforme du travail, qualifiée de véritable « erreur » du gouvernement qui va « percuter » la profession.
Le mouvement « sera visible » dans plusieurs régions de France, avec des distributions de tracts à des péages et dans des zones industrielles notamment, a indiqué en conférence de presse Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT-route.
Ce sera « une journée d’information, d’alerte, avec une forte mobilisation », mais « le but n’est pas de faire des blocages », a-t-il dit, en référence à la grève reconductible lancée par les fédérations CGT et FO à partir du 25 septembre.
Même si les modalités de mobilisation diffèrent, « le constat est pour toutes les fédérations le même » : les ordonnances vont « beaucoup plus percuter » le secteur des transports que les autres professions, a ajouté Thierry Douine, président de la CFTC-Transport.
Précarisation
Il y a « plus de 30 000 emplois (qui) ne sont pas occupés aujourd’hui et plus de 17 000 conducteurs qui manquent », et « ce n’est pas demain en précarisant encore plus qu’on fera venir des jeunes », a développé M. Blaise.
Les deux syndicats appellent à un rassemblement lundi dès 7 h 30 devant le ministère du Travail, à Paris, où ils espèrent être reçus pour exposer leurs doléances.
CFDT et CFTC dénoncent pêle-mêle la « précarisation du contrat de travail », la « concurrence déloyale » qui naîtra dans une profession composée à « 75 % de TPE-PME », les « licenciements économiques facilités » dans les grands groupes, la fusion des instances représentatives du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud’homales.
La réforme est « un loupé de la part du gouvernement », il devra impérativement « bouger certains curseurs » faute de quoi « des suites seront données », a prévenu M. Blaise.