Des salariés bloquent l’entrée du site de GE Hydro, à Grenoble, le 20 novembre. / JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Le blocage du site GE Hydro à Grenoble a été reconduit, mardi 21 novembre, par les salariés qui veulent pouvoir discuter sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui menace 345 postes sur 800 avec des interlocuteurs « décisionnaires ».

« L’attente de l’intersyndicale est claire : avoir des interlocuteurs en face de nous à même de nous donner des réponses », a souligné Thibault Cholat (CFDT), après une matinée de négociation hors les murs avec des représentants locaux de la direction de General Electric.

« Ce matin, la direction a déclaré qu’elle n’avait pas tous les pouvoirs de décision sur tous les volets du PSE. On demande depuis le début à avoir les décideurs, c’est-à-dire Jérôme Pécresse, PDG de la branche Renouvelables », a renchéri Grégory Vauclin (CFE-CGC).

Selon Nadine Boux (CFE-CGC), « tous les documents obtenus par notre cabinet d’expertise sont signés par M. Pécresse, pas par M. Rannou », PDG de GE Hydro, l’une des entités de la branche « énergies renouvelables » de GE.

« Pas à l’ordre du jour »

Environ 250 salariés ont participé à une assemblée générale sur le site et une trentaine de personnes se sont portées volontaires pour y passer une nouvelle nuit et maintenir le blocage commencé lundi matin.

Une décision que la direction de l’activité Hydro de GE a dit « regretter », dans un communiqué, tout en se disant « satisfaite que le dialogue se poursuive avec les organisations syndicales ».

Pour la direction, cette rencontre avec « les décideurs » n’est pas à l’ordre du jour : « Comme l’a confirmé Yves Rannou (…) lors de ses deux récentes visites à Grenoble, cette équipe a un mandat clair pour mener les discussions avec les organisations syndicales sur le site ».

L’intersyndicale a, par ailleurs, demandé à Bercy de soutenir sa demande de rallonger les négociations de deux mois auprès de la direction de GE afin de pouvoir évoquer son plan alternatif de pérennisation du site proposé la semaine dernière.

Ce scénario vise à maintenir 650 à 700 salariés sur le site, alors que, pour les syndicats, le PSE de la direction « est aussi un plan caché de délocalisation de postes en pays low-cost comme l’Inde, la Chine, le Brésil, la Turquie ou le Kenya ».

Pour le moment, la direction de GE a prorogé de manière unilatérale, au 22 décembre, l’échéance des négociations du PSE lancé en juillet.