Le président américain salue les médias présent à la Maison Blanche, samedi 2 décembre. / Andrew Harnik / AP

Alors que son ex-conseiller Michael Flynn a plaidé coupable d’avoir menti au FBI dans l’enquête sur les liens supposés entre les Etats-Unis et la Russie, Donald Trump a réaffirmé, samedi 2 décembre, qu’il n’y avait eu « aucune collusion » entre son équipe de campagne et la Russie. Le président américain était interrogé par des journalistes sur la décision de son ancien conseiller à la sécurité nationale de plaider coupable pour avoir menti au FBI et de coopérer avec la justice. Ces derniers lui ont demandé s’il était inquiet, ce à quoi il a répondu « non, je ne le suis pas. »

L’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence de Moscou dans l’élection présidentielle américaine ne parle pas, non plus, de collusion, mais l’inculpation de Michael Flynn montre qu’elle a considérablement avancé.

Les investigations visent officiellement à établir d’éventuels liens entre l’équipe de campagne de Donald Trump et les autorités russes en 2016. Le renseignement américain accuse depuis octobre 2016 la Russie, qui le nie, d’avoir interféré dans la présidentielle américaine, notamment en piratant des sites démocrates. Donald Trump a toujours démenti la moindre coopération avec Moscou.

Tout en renvoyant à des faits postérieurs à l’élection, la mise en cause de Michael Flynn affaiblit la thèse d’une « chasse aux sorcières » défendue depuis des mois par le président des Etats-Unis. Cet ancien général, qui a compté parmi les premiers soutiens de M. Trump, a en effet reconnu officiellement, vendredi, avoir menti au FBI sur le contenu de discussions téléphoniques avec l’ambassadeur russe alors en place à Washington, Sergueï Kislyak. Ces échanges ont eu lieu fin décembre 2016, entre l’élection et l’investiture de M. Trump. Michael Flynn avait été nommé un mois plus tôt au poste qu’il a brièvement occupé auprès du président.