Jean-Luc Mélenchon a accusé France 2, lundi 4 décembre, de lui avoir tendu un « traquenard médiatique » lors de L’Emission politique, où il était invité jeudi dernier. « Ici, les journalistes Léa Salamé, François Lenglet et Nathalie Saint-Cricq ont organisé un traquenard médiatique, ils ont abusé de leur autorité pour truquer des chiffres et mentir délibérément », écrit le leader de La France insoumise sur son blog.

Interrogée par l’AFP, la direction de l’information de France Télévisions fait savoir qu’elle « rejette fermement les accusations de guet-apens et de traquenard et soutient pleinement l’équipe de L’Emission politique, dont certains membres ont fait l’objet d’attaques ad hominem ».

En outre, la direction de l’information a affirmé que Jean-Luc Mélenchon « a fait l’objet de la même préparation dans le cadre de l’émission que les autres invités qui l’ont précédé ». Elle relève que le leader de La France insoumise « n’en est pas à sa première participation à L’Emission politique et a déjà été soumis aux mêmes séquences et au même traitement que les autres invités ».

Mélenchon exige un « tribunal » pour les journalistes

Revenant longuement sur l’émission de jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon estime que les trois journalistes ont notamment « faussé l’identité de personnes convoquées sur le plateau pour incarner des Français moyens » qui ont défendu les pesticides et des « voleurs du fisc ».

« Auprès de qui se plaindre ? Où faire redresser la situation ? Quelle sanction faire appliquer pour dissuader de recommencer ? », s’interroge-t-il. Il appelle donc à la création d’« un tribunal professionnel » des médias pour sanctionner « les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs ».

Dès vendredi, de nombreux « insoumis » ont saisi le CSA, à l’initiative du politologue Thomas Guénolé, engagé à La France insoumise, pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une « présentation malhonnête de l’information », par France 2 à propos de deux de ses invitées jeudi : Pauline Laigneau, directrice de PME, et Laurence Debray, historienne.

A l’appui d’articles de presse, ils accusent la première d’être « ouvertement tenante d’une position ultra-libérale » et qualifient la seconde d’« ex-banquière et macroniste ». Le CSA a confirmé lundi à l’AFP avoir reçu « plusieurs centaines » de signalements contre l’émission.