En élisant leur président, Les Républicains espèrent tourner la page des défaites
En élisant leur président, Les Républicains espèrent tourner la page des défaites
Le Monde.fr avec AFP
Sauf grosse surprise, Laurent Wauquiez s’apprête à succéder à Nicolas Sarkozy, dernier président en date du parti LR.
Elire un nouveau président et tourner la page des défaites électorales de 2017 : les militants Les Républicains (LR) sont appelés à départager, dimanche 10 décembre, au premier tour les candidats Laurent Wauquiez, grand favori, Florence Portelli et Maël de Calan.
Ouvert samedi à 20 heures, le scrutin se poursuit jusqu’à dimanche même heure. A 11 heures, 52 512 électeurs avaient pris part au scrutin. A 17 heures, la Haute Autorité – l’organisme indépendant en charge de l’organisation des opérations – enregistrait 87 213 votants. Les résultats pourraient être proclamés « avant 21 heures », selon Anne Levade, présidente de la Haute Autorité.
Le vote est ouvert aux « 234 556 adhérents à jour de cotisation », a précisé la juriste. Il se fait uniquement par voie électronique, sur ordinateur, tablette ou smartphone. Les adhérents qui le désirent pourront aller voter dans l’un des « 251 lieux » mis à leur disposition.
Les trois candidats ont voté
Laurent Wauquiez a voté au Puy-en-Velay. / THIERRY ZOCCOLAN / AFP
M. Wauquiez, 42 ans, président de la région Auvergne - Rhône-Alpes, a voté dans son fief du Puy-en-Velay à 10 h 30. Dimanche soir, il réunira ses amis à Paris, dans une salle du 15e arrondissement, le Tripot Régnier. En l’absence de poids lourds du parti face à lui, il espère être élu dès le premier tour.
Mme Portelli, 39 ans, maire de Taverny (Val-d’Oise), a voté à 11 heures dans le bureau de vote situé à la mairie d’Andilly (Val-d’Oise). L’ex-filloniste estime que sous la barre des 100 000 votants, le scrutin serait « un échec ».
Quant à M. de Calan, élu du Finistère, il devait voter au siège de LR, en fin de matinée. Le benjamin des candidats, 36 ans, a reçu le soutien d’Alain Juppé. Il a prévenu qu’en cas d’échec à la présidence de LR il se rapprocherait de ténors comme Gérard Larcher, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand pour « peser sur la ligne politique » du parti.
« Si, demain, Les Républicains devenaient un parti eurosceptique, antilibéral et identitaire », reproches récurrents faits à M. Wauquiez, « naturellement, ce ne serait plus notre formation politique », estime-t-il.
Wauquiez dans les pas de Sarkozy
Sauf grosse surprise, M. Wauquiez s’apprête donc à devenir le successeur de Nicolas Sarkozy, dernier président en date de LR. L’ancien chef de l’Etat avait quitté la tête du parti après sa déclaration de candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle. Vainqueur de cette primaire, François Fillon avait confié les clés de la maison à Bernard Accoyer, nommé secrétaire général, qui pourrait offrir sa démission au nouveau patron du parti dès lundi, selon des sources LR.
La victoire dès le premier tour est « l’objectif assumé » de M. Wauquiez, selon son directeur de campagne, Geoffroy Didier. Une « victoire claire » ce dimanche « sera une manière de montrer que l’extrémisme de droite ou de gauche incarné par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’a plus le monopole de l’opposition », a affirmé l’élu régional d’Ile-de-France.
Selon lui, ce serait aussi « un message de clarté » à Emmanuel Macron, qui se retrouverait ainsi « sous surveillance ». M. Wauquiez devrait s’entourer d’une équipe renouvelée, qui fera la part belle aux jeunes. Avec la volonté réitérée de « rassembler » la droite, il a proposé la présidence du Conseil national, le « parlement » du parti, à Mme Pécresse.