« Hearthstone », qui propose d’acheter des paquets de cartes au contenu aléatoire, pourrait être l’un des jeux concernés par les nouvelles conditions de soumission. / Blizzard

Cela aura été l’un des feuilletons de cette fin d’année : la question de la moralité, voire de la légalité, des « loot boxes », ces pochettes-surprises virtuelles que les amateurs de jeux vidéo peuvent gagner ou acheter pour accéder à des bonus aléatoires.

Un feuilleton qui rebondit encore cette semaine avec la mise à jour par Apple des conditions de soumission des applications de l’App Store.

Dans un document nommé « App Store Review Guidelines » et repéré par toucharcade.com, le constructeur de l’iPhone et du iPad explique ainsi les diverses conditions que les développeurs doivent respecter pour pouvoir proposer leurs applications. Et pour la première fois, la question des loot boxes y est abordée.

Dans la section « In-App Purchase » (achat à l’intérieur de l’application), Apple explique que « les applications proposant des “loot boxes” ou autre mécanisme permettant d’acheter des objets virtuels aléatoires doivent préciser au client quelles sont les probabilités de recevoir chaque type d’objets avant l’achat ».

En conséquence, les « loot boxes » devront désormais explicitement afficher la probabilité de recevoir tel ou tel objet pour espérer figurer au catalogue des produits Apple. De quoi peut-être décourager certains acheteurs de passer à l’acte.

Une réglementation déjà observée en Chine

La polémique autour des loot boxes a été initiée la semaine de la sortie du jeu de tir Star Wars Battlefront II, le 17 novembre. Des joueurs lui reprochaient de fausser l’équilibre des parties en faveur des joueurs les plus dépensiers, en proposant, par l’intermédiaire de son système de « pochettes-surprises », des héros, compétences et armes spéciales leur conférant un avantage sur le champ de bataille.

En France, en Belgique ou encore aux Pays-Bas, les différents organismes de réglementation se penchent depuis sur le cas de ces « loot boxes », cherchant actuellement à déterminer si, oui ou non, elles devraient répondre de la même réglementation que les jeux de hasard.

En imposant aux développeurs d’afficher la probabilité de gain de leurs « loot boxes », Apple devance la possible décision de ces organismes et s’aligne sur la réglementation déjà appliquée en Chine.